A l’approche de la clôture de la session de septembre 2014
Un climat de léthargie s’est installé, depuis plusieurs jours, au parlement de la République, notamment à l’Assemblée nationale, où les élus du peuple manifestent des signes d’essoufflement.
Ce climat a atteint son point culminant au cours de la séance plénière organisée hier mardi 9 décembre, en la salle des Congrès du Palais du peuple, siège du Parlement, et consacrée à l’examen et adoption, article par article, du projet de loi portant création et organisation de l’Ordre national des experts comptables.
Il s’est avéré si inquiétant que le député national Abdallah a, dans une motion incidentielle, sollicité et obtenu la suspension des travaux de la plénière » car, a-t-il dit, il n’y a que 3 ou 4 collègues députés qui demandent la parole pour participer aux travaux « . Passée au vote, cette motion incidentielle a été inévitablement retenue dans une salle des Congrès où, en l’absence du président de la chambre basse empêché, le 2ème vice-président Timothée Kombo se démenait pour amener les députés à parachever le projet de loi sous examen.
D’ailleurs, le député Patrick Mayombe était le 1er à présenter une autre motion incidentielle, invitant Timothée Kombo à suspendre les travaux pour les reprendre aujourd’hui mercredi, » car la salle n’était pas prête à examiner ce projet de loi « .
Pour leur part, les observateurs osent croire qu’au lendemain de la publication du gouvernement Matata II, l’heure est aux commentaires et concertations dans les milieux des protagonistes et antagonistes, principalement au sein de la classe politique fortement représentée dans les deux chambres législatives.
En outre, le ralentissement des activités observées à la représentation nationale pendant les 2 semaines précédentes est vraisemblablement le fait du déplacement de la plupart des autorités du pays pour la capitale sénégalaise, en vue de participer aux assises du 9ème Sommet de la Francophonie.
Quoiqu’il en soit, les représentants nationaux ont le devoir de faire preuve de dépassement pour mettre à profit le temps qui reste, de travailler sans relâche afin de doter le pays des outils législatifs nécessaires au fonctionnement harmonieux de l’appareil étatique.
Par Marcel Tshishiku