Les 686 ex-travailleurs de Marsavco saisissent la Cour Constitutionnelle

Vendredi 25 septembre 2015 - 11:06

Récusant l’Inspecteur Général du Travail pour refus d’exécuter le Décret 011/17

Le Décret N° 011/17 signé depuis le 06 avril 2011 par le Premier Ministre de la République Démocratique du Congo ordonnant le paiement de la contre-valeur colis aux 686 ex-agents de la Marsavco continue à souffrir d’application, faute de volonté politique dans le chef de l’autorité de tutelle, notamment le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance Sociale, M. Willy Makiashi. Car, c’est bien l’actuel locataire de ce ministère qui est censé faire exécuter ledit Décret à travers l’Inspecteur Général du Travail.

Face à cette situation et devant tant de promesses non tenues, les 686 ex-agents de Marsavco aujourd’hui clochardisés et abandonnés à leur triste sort ont décidé de saisir la Cour Constitutionnelle, pour dénoncer et récuser l’Inspecteur Général du Travail » pour refus d’exécuter le Décret du Premier Ministre.

Comme en témoigne une correspondance datée du 28 juillet 2015 à travers laquelle M. Benoît Lwamba Bindu accuse réception d’une copie de la lettre de récusation de l’Inspecteur Général du Travail initiée le 20 juillet par les 686 ex-travailleurs de Marsavco, le dossier se trouve donc désormais devant la Haute Cour qui doit se prononcer sur cette affaire où la mauvaise foi des Indo-pakistanais qui dirigent la Marsavco ne fait l’ombre d’aucun doute.

Pour sauver l’image du pays longtemps trainée dans la boue par ces investisseurs qui se croient tout permis au Congo, la Haute Cour va devoir se prononcer sur la requête initiée par ces agents qui ne font que réclamer leurs droits bafoués par leur ancien employeur.

Et ll est fort possible que le Vice-Premier ministre Willy Makiashi soit appelé à s’expliquer devant la Cour Constitutionnelle sur les faits que les 686 ex-agents de Marsavco reprochent à l’Inspecteur Général du Travail aujourd’hui récusé.

Pour rappel, dans le cadre de l’exécution du Décret 011/17, le VPM Makiashi devait, aux lendemains de sa nomination à la tête du ministère de l’ETPS, réunir une commission mixte à laquelle était censé aussi prendre part l’ANR, afin de contraindre les responsables de Marsavco à payer la contrevaleur des colis.

Comme rien de tel n’a été fait, l’actuel locataire du ministère de l’ETPS risque d’en porter la responsabilité devant la haute Cour. A défaut, il pourrait être appelé à limoger l’Inspecteur général du Travail pour incompétence. Le dernier mot revient reviendra à la Cour Constitutionnelle.

Par DMK