Le président de la Cour constitutionnelle appelle à l’amélioration de l’image du magistrat

Vendredi 28 août 2015 - 11:31

Clôturant jeudi la 4e session de l’Assemblée générale du CSM

La 4ème session de l’Assemblée générale et extraordinaire du Conseil Supérieur de la magistrature (CSM) démarrée le 20 août, a clôturé ses travaux le 27 août 2015 à la Cour suprême de justice.

A cette occasion, le Président de la Cour Constitutionnelle et du conseil supérieur de la magistrature, Lwamba Bindu Benoît a prononcé le discours de clôture devant les magistrats membres de l’Assemblée générale du CSM, en présence du Président de l’Assemblée Nationale, représentant personnel du Président de la République.

On a constaté aussi la présence du ministre de la Justice, garde des sceaux et Droits humaines, des membres du bureau du CSM, des ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques, du gouverneur de la ville de Kinshasa, du bourgmestre de la commune de la Gombe et des partenaires de la justice congolaise.

Evaluant le travail réalisé pendant 7 jours par l’A.G. autour des quatre points inscrits à l’ordre du jour, le Président de la Cour Constitutionnelle a fait une analyse objective des points passés au peigne fin.

C’est avec satisfaction qu’il a constaté le fait que seul l’intérêt d’une bonne administration de la justice a orienté les interventions, les suggestions et les observations des participants. Toutes ces interventions devront concourir à l’amélioration de l’image du magistrat et de la justice congolaise.

A cet égard, la loi organique portant statut des magistrats a innové sur un pilier qu’est la discipline. La reforme fait ainsi appel à plus de responsabilité des magistrats. Elle précise que la sanction en cas de prise à partie sera renforcée plus que jamais, à l’égard de ceux des magistrats qui n’auront pas vocation au changement de mentalité ou de comportement.

Aussi, dans sa profession de foi, le Président de la Cour constitutionnelle a exhorté les magistrats à se mettre au pas du changement radical de mentalité et de comportement. Quel que soit le lieu d’affectation à travers les 26 provinces de la RDC.

» Je m’emploierai, a-t-il souligné, à respecter et à faire respecter la règle de l’équilibre entre les magistrats originaires de toutes les provinces du pays, pour que notre justice devienne l’affaire de tout le monde sans exclusive, à la direction de la Cour d’appel et des parquets généraux.

L’analyse du président a également porté sur des résolutions votées par des Etats généraux de même que sur l’adoption de l’avant-projet des budgets du pouvoir judiciaire tel que prescrit à l’article 149 de la Constitution et des recommandations des assises antérieures non encore entérinées ou mises en application.

Parlant de sa chapelle qu’est la Cour constitutionnelle, Benoît Lwamba a évoqué différents problèmes auxquels son institution est confrontée. Le principal portant sur le manque de locaux appropriés pour travailler en toute dignité. La situation actuelle viole l’article 4 du Règlement intérieur de la Cour qui dispose que le siège de la Cour constitutionnelle est inviolable.

En définitive, le Président de la Cour constitutionnelle a appelé les magistrats à éradiquer les antivaleurs en vue d’une justice distributive en RDC.

Par G.O.