Kyungu à la base d’un incident hier à Lubumbashi !

Lundi 21 septembre 2015 - 11:21

La basilique de Lubumbashi a été encerclée par des hommes armés en uniforme alors que le président de l’assemblée provinciale Kyungu wa Kumwanza assistait à la messe avant un point de presse annoncé.

Des nombreux fidèles étaient également bloqués dans cette paroisse de l’église catholique désormais interdite d’accès par les soldats en faction. Gabriel Kyungu par ailleurs président de l’Union nationale des fédéralistes (Unafec) du Congo devrait s’adresser à la presse à la fin de la messe.

Selon un correspondant de la BBC, les paroissiens ont cédé à une panique générale à l’arrivée des soldats autour de la basilique.
Selon radio okapi, tous les policiers étaient armés. Certains à pieds et d’autres à bord d’un véhicule. Ils ont quitté la basilique Sainte Marie, après l’avoir encerclée pendant quelques temps.

Kyungu wa Munwanza est sorti quelques temps après de l’Eglise, sous les applaudissements de es membres. Pour lui, l’objectif de ce déploiement du dispositif des policiers était de l’empêcher de rejoindre le siège de son parti qui se trouve non loin de l’église, car il a prévu d’y rencontrer ses partisans. « C’est pendant que j’étais dans l’Eglise que j’ai appris que je suis encerclé pour m’empêcher d’aller au directoire de mon parti, après la messe. Je demande à tout le monde de garder son calme », a affirmé Gabriel Kyungu Wa Kumwanza.

Le président de l’Unafec, Kyungu Wa Kumwanza est l’un des présidents du G7, le groupe des 7 partis politiques de la majorité présidentielle qui ont adressé une lettre au président Kabila, pour lui demander le respect de la constitution?

Psychose

Pour sa part, l’inspecteur provincial de la police, le général Jean Bosco Galenga, rejette ces allégations.

Il a indiqué que ses éléments qui passaient aux environs de la basilique ont trouvé un homme en train d’être agressé par certains jeunes non autrement identifiés. Ils sont donc intervenus pour rétablir l’ordre.
« Nous savions qu’il pouvait y avoir un grand meeting et qu’il pouvait y avoir des débordements. La police qui se plaçait comme dans les usages en cours de chemin a trouvé aux alentours de l’Eglise quelqu’un qui était en train d’être agressé et la police est restée à côté, à cause de cette agitation », a expliqué le général Jean Bosco Galenga.

Il pense que les gens sont dans « une certaine psychose et les interprétations sont faites dans un sens comme dans un autre ».
Le général Jean Bosco Galenda a précisé que la liberté de culte est consacrée dans notre pays et que la police ne peut pas empêcher les gens d’aller prier?
L’Unafec fait partie du G7, le groupe des 7 partis politiques de la majorité présidentielle qui ont appelé le président Kabila à respecter la constitution et à ne pas se présenter pour un troisième mandat en 2016.
Les ministres faisant partie de ce G7 avaient été démis de leurs fonctions par le pouvoir de Kinshasa.

Les cadres de la majorité présidentielle signataires de la lettre ouverte du 14 septembre dernier au président Kabila réclamaient notamment des élections dans les délais constitutionnels afin de parvenir à l’alternance démocratique en 2016.

Le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, par ailleurs membre du bureau de la majorité présidentielle, a conclu à une “auto exclusion” des signataires de la lettre ouverte, précisant que leur départ de la majorité entraîne celui de leurs formations politiques sauf expression d’un point de vue contraire des instances de ces partis.