Au moment où es lampions se sont éteints au Sénat sur la session budgétaire conformément à l’article 115 point 2 de la Constitution, Kengo wa Dondo, président du Sénat, apparaît de plus en plus dans un rôle de guetteur et de vigilance.
Déjà en 2006 quand il accède, à la surprise générale, au perchoir de la Chambre haute, l’homme de la rue, orphelin de Bemba, lui a conféré un rôle exécutif ou vice-président c’est selon. “ Qu’on ne s’y méprenne pas, il s’agira de dresser, le moment venu, le bilan de la gestion du président Joseph Kabila et non celui de Léon Kengo “, avait tranché Tabu Kashama, politologue congolais.
Pour sa part, e président du Sénat s’en est défendu “le Sénat vote les dis, contrôle le gouvernement, les entreprises publiques ainsi que les établissements et les services publics. Je n’ai donc pas un rôle de vice- président de la République “, avait-il lancé.
Léon “a toujours manifesté cette rectitude qui le caractérise tout au long de sa vie publique. Lors de la création tous azimuts dans les années 1980 des universités et des instituts supérieurs dont nous vivons e délabrement actuel, l’ancien premier commissaire d’Etat avait mis en garde contre le semage en désordre.
Aujourd’hui, l’enseignement supérieur et universitaire est devenu” le centre de corruption et de déprédation des mœurs “, selon le sénateur Jacques Ndjoli.
Récemment, le speaker de la Chambre haute s’est dressé sur la route de tous ceux qui veulent modifier les articles verrouillés de la Constitution, notamment article 220, pour permettre à M. Joseph Kabila de briguer un troisième mandat.
Autre chose, au moment où les membres de la famille communicationnelle battent campagne pour la dépénalisation des délits de presse, Kengo profite de la visite lui rendue par le Bureau de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) pour rappeler qu’il n’a initié aucune action en justice contre les journalistes. ‘ Je n’attaque pas les journalistes car la liberté de la presse constitue l’un des socles de la démocratie”, selon lui cité par Kasonga Tshilunde, président de I’UNPC.
L’homme de la rigueur “ se veut guetteur de la société congolaise, mieux sentinelle de la maison RDC, résument un de ses proches. Ce qui implique la vigilance, poursuit-il. C’est sans nul doute ce qui explique la sonnette d’alarme qu’il agite à chaque fois qu’il juge un danger.
Pour rappel, il n’a pas hésité de mener une croisade pour la tenue en 2013 des concertations nationales en vue de créer une certaine cohésion dans la turbulence que traverse le pays.
Ces assises viennent d’accoucher un an après d’un gouvernement d’ouverture, quand bien même que ‘opposition radicale n’en fait pas partie. Un bémol cependant, une grogne dans le camp de la majorité présidentielle où l’AFDC s’estime mal récompensé avec un seul ministère.
En revanche, l’autorité morale de l’opposition républicaine est satisfaite avec trois personnalités dépêchées dans ce nouveau gouvernement : au Budget, aux Finances et à la Coopération. Tout un symbole !
Ali Kalonga