Un rapport d'enquête parlementaire en République Démocratique du Congo a démenti jeudi le caractère "terroriste " collé au mouvement Filimbi.
Les députés membres de la mission d’information disent qu’ils vont demander au président de l’Assemblée, Aubin Minaku, de s’entretenir avec le procureur pour qu’il libère les deux derniers membres de l’organisation détenus sans poursuites.
Le document appelle la justice congolaise à statuer rapidement sur le sort des militants de ce mouvement citoyen détenus depuis la mi-mars.
Ils avaient été arrêtés lors d’une conférence de presse qu’ils animaient aux côtés des activistes des mouvements Y’en a marre du Sénégal et du Balai citoyen du Burkina Faso.
Les activistes étrangers ont été relâchés mais deux jeunes Congolais sont encore en détention à Kinshasa.
D’après l’un de leurs avocats, Fred Bauma et Yves Mwakambalwa sont accusés d’attentat à la vie du chef de l’Etat, complot contre le chef de l’Etat et haute trahison.
Le rapport parlementaire de 13 pages devrait être présenté à la plénière jeudi.
Le texte demande au Procureur Général de la république de traiter "avec diligence" le dossier des prévenus toujours en détention car, poursuit le document, "les principaux organisateurs de l’événement sont à l’étranger ".
Les activistes du mouvement Y’En A Marre du Sénégal et du Balai Citoyen du Burkina, avaient été expulsés de la RDC trois jours après leur arrestation.
Les autorités de Kinshasa les avaient accusés de "tentative de déstabilisation des institutions en place".
Comme cela a été le cas avec les 27 autres personnes interpellées dans le cadre de cette affaire.