Le déroulement du procès qui oppose Vital Kamerhe à Wivine Moleka n'a pas encore dit son dernier mot. Si à Kinshasa des es- prits se chauffent pour dénoncer le rebondissement de cette affaire, à l'intérieur du pays les partisans de l'ancien speaker de l'Assemblée nationale maintiennent la pression pour que le régime cesse de chercher noise à leur président national.
C'est le cas de l'Union pour la Nation dont les manifestants sont partis mardi 3 février de la
place Major Vangu à Bukavu avec calicots et pancartes où on pouvait lire non à la paro- die de justice, libérez des détenus politiques.
Dans le calme comme l'a indiqué à la rédaction de C-News un des sympathisants de Kamerhe dans le Chef- lieu du Sud-Kivu, les membres de l'Union pour la Nation Congolaise, ont déposé un
mémo au gouvernement provincial. Autre chose évoquée lors de la marche du mardi 3 février, le rétablisse- ment du service Internet et des messageries courtes communément appelé SMS.
Depuis échauffourées entre population et forces de l'ordre à Kinshasa à propos de la loi
électorale très contestée, des autorités rd- congolaises ont pris l'option de couper tous
les services liés à l'Internet. Raison, éviter des appels aux soulèvements. Pendant ce
temps à Kinshasa, au couloir de la Cour Suprême de Justice (CSJ), on indique que le pré-
sident national de l'Union pour la Nation Congolaise risque d'écoper une peine d'une année avec sur- sis. Mais une telle con- damnation va barrer la route à l'ex président de l'Assemblée nationa- le de se présenter com- me candidat à la pro- chaine élection présidentielle prévue en
2016, à en croire un analyste des questions juridiques qui s'est con- fié à la rédaction de C-
News.
MATTHIEU KEPA