Lors d'un point de presse tenu ce mercredi 27 novembre 2024 à Kinshasa, le Congrès National Congolais (CNC), parti politique membre de l’Union sacrée de la Nation, a affirmé son adhésion à la volonté exprimée par le chef de l’État de doter le pays d’une nouvelle loi fondamentale. Par le biais de son président intérimaire, Mechack Mandefu Muela, cette formation politique estime que seule une loi fondamentale élaborée par les Congolais pourra véritablement répondre aux aspirations de la nation et garantir un meilleur avenir pour le peuple congolais.
Le CNC, dont le leader est le sénateur Pius Muabilu, est d’avis que l’actuelle Constitution a été imposée de l'extérieur et adoptée sans une véritable représentation des Congolais.
« Le Congrès National Congolais en veut pour preuve le fait que l'actuelle Constitution a été à plus de 60 % calquée sur celles des pays étrangers. Non seulement elle a été conçue de l'extérieur, mais elle a également été débattue par des non-élus. Le Congrès National Congolais estime donc qu'à l'instar des actes multisectoriels issus de la Conférence nationale souveraine, une Constitution conçue et rédigée par les Congolais, pour les Congolais, s'avère plus que nécessaire », a souligné M. Mandefu.
Cependant, ce parti politique appelle à un véritable débat républicain autour de cette question. Les préoccupations soulevées par le CNC portent notamment sur des dispositions telles que la double nationalité, l’abandon partiel de la souveraineté, ainsi que le mode de désignation des gouverneurs et sénateurs.
Exprimant son soutien à la démarche promise par le président de la République concernant la mise en place d'une commission nationale dédiée à la réflexion sur la révision, voire le changement de la Constitution, le CNC a exprimé son satisfecit, tout en recommandant une relecture et une évaluation des résolutions de la conférence nationale souveraine, afin de contextualiser les enjeux actuels et de répondre aux problématiques sociétales.
« Celle-ci devrait être soumise au référendum légitime qui représente la population congolaise, à savoir le président de la République. Ce dernier pourrait instruire le gouvernement, émanation du peuple, d'analyser les différents contours avant l'étape du Parlement, et de finalement la soumettre à l'approbation du souverain primaire », a ajouté M. Mandefu.
Par ailleurs, le CNC a mis en garde les « ennemis de la République » qui ont imposé par le passé des textes à leur convenance, rappelant que leur place devrait être derrière les barreaux, au regard des crimes économiques et constitutionnels commis durant leur mandat.
Merveil Molo