
Lors de la réunion du Conseil des ministres du 19 septembre 2025, le chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est revenu sur la problématique des embouteillages à Kinshssa.
Selon le compte-rendu du conseil des ministres, Félix Tshisekedi a attiré l'attention du Gouvernement sur cette situation devenue, d'après le chef de l'État, insoutenable pour la population de la capitale de la République démocratique du Congo.
Félix Tshisekedi a rappelé que lors de la réunion du Conseil des ministres du 15 novembre 2024, il avait insisté sur l'urgence d'améliorer la fluidité de la circulation routière à Kinshasa.
« Le président de la République est convaincu que la mobilité constitue le poumon vital d'une capitale moderne. Elle doit cesser d'être la source d'humiliation et de perte de temps pour devenir un vecteur de dynamisme économique, de sécurité sociale, de sérénité sociale et de dignité nationale », a fait savoir Patrick Muyaya, le porte-parole du gouvernement, dans le compte-rendu du conseil des ministres.
A cet effet, Félix Tshisekedi a instruit le vice-premier ministre de l'Intérieur, Jacquemain Shabani, de dresser un état de lieux précis sur la formation, l'équipement et les effectifs des agents de police spécialisés dans la circulation et d'assurer sans délai, leur renforcement tant sur le plan qualitatif que quantitatif.
« En concertation avec le vice-premier ministre de la Défense nationale, il sera examiné la possibilité de mobiliser certaines unités des Forces armées, en appui à la police, afin d'imposer discipline et rigueur notamment aux grands carrefours et sur les axes stratégiques », renchérit la même source.
Pour sa part, Jean-Pierre Bemba, vice-premier ministre des Transports, a été chargé de présenter un Plan opérationnel assorti des mesures concrètes pour fluidifier la circulation, la mise en place d'une signalisation moderne, la gestion intelligente des carrefours et le déploiement des solutions technologiques adaptées.
De son côté, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, est tenu d'accélérer la réforme du transport urbain collectif notamment par la régulation stricte des activités des taxis et bus, l'interdiction des stationnements anarchiques, ainsi que la création des parkings modernes en partenariat avec des investisseurs privés afin de générer des ressources durables destinées à l'entretien urbain.
S'agissant des taxis-motos, Félix Tshisekedi a instruit l'application stricte notamment du port obligatoire du casque par le conducteur et les passagers, la limitation de leur champ de circulation par l'interdiction formelle d'accès au centre-ville.
Le président de la République a décidé que chaque mois, un rapport circonstancié de l'évolution de la situation puisse être fait au conseil des ministres.
Jephté Kitsita