Un officier rebelle des ADF, arrêté dans le cadre du procès de l’assassinat du colonel Mamadou Ndala, a témoigné contre quelques officiers des FARDC, qui seraient complices de l’assassinat du colonel Mamadou Ndala le 2 janvier dernier.
Selon Radio Okapi, mardi, au cours de l’audience du lundi 3 octobre, ce chef rebelle ougandais a dévoilé devant la cour opérationnelle militaire le plan meurtrier monté contre le colonel Mamadou, accusant un officier FARDC d’avoir perçu 27 000 USD des ADF pour éliminer l’ex-commandant du 42e bataillon des commandos FARDC des unités de réaction rapide.
De nouvelles révélations faites au cours de l’audience de lundi par un des présumés chefs rebelles des ADF laissent croire qu’il y a eu des complicités au sein des FARDC dans l’assassinat du colonel Mamadou Ndala. Après les révélations de l’avocat de la République sur la complicité du major Viviane Masika; c’était au tour lundi du lieutenant-colonel Nzanzu Birocho de se confronter à cette réalité.
Devant la cour, l’officier rebelle ADF, dont le visage a été masqué et l’identité non révélée, a chargé le lieutenant colonel Nzanzu Birosho, l’accusant d’avoir reçu, d’après lui, du haut commandement des rebelles ADF, une somme de 27 000 dollars américains, pour planifier un coup meurtrier contre les responsables de l’opération militaire Sokola 1.
Ce chef rebelle a aussi précisé que l’épouse du colonel Nzanzu collaborait aussi avec les rebelles dans des transactions commerciales et rapportait des informations cruciales concernant les mouvements du colonel Mamadou.
Dans la cadre de ce procès, la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu avait déjà auditionné et confronté des prévenus et certains témoins mardi 14 octobre sur le trafic frauduleux du carburant dans lequel seraient impliqués des officiers militaires au Nord-Kivu.
Selon le ministère public, certains officiers FARDC, dont Mamadou Ndala, étaient impliqués dans une opération de fraude de carburant avant l’assassinat de l’ancien commandant du 42e bataillon des commandos FARDC des unités de réaction rapide. La cour cherchait ainsi à comprendre s’il y avait un conflit entre ces officiers militaires et Mamadou Ndala avant sa mort.
Une récompense avait été promise au colonel Nzanzu après l’exécution de sa mission, a souligné le chef rebelle ougandais, sans autres précisions. L’officier Nzanzu a, quant à lui, clamé son innocence devant la cour, parlant d’un «pur montage» contre sa personne. D’autres prévenus devaient comparaître au cours de l’audience de ce mardi 4 novembre à Beni.