La RDC désormais membre du Groupe anti-blanchiment de l'Afrique orientale et australe

Jeudi 4 septembre 2025 - 19:18
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La République démocratique du Congo est devenue membre à part entière de l’ESAAMLG (Groupe Anti-Blanchiment de l’Afrique Orientale et Australe). Cette reconnaissance a été actée lors de la 50ᵉ réunion du groupe de travail des hauts fonctionnaires, de la 25ᵉ session du conseil des ministres et du 8ᵉ dialogue public-privé (PPSD), tenus du 22 au 30 août 2025 au Centre de conférence des Nations unies à Addis-Abeba, en Éthiopie.

Représentant le ministre des Finances dans ces travaux, Alain Malata, directeur de cabinet, a prononcé, au nom du gouvernement congolais, un discours «applaudi » lors de cette session.

Dans son allocution, il a salué cette adhésion comme un gage de confiance de la communauté régionale et internationale envers les réformes engagées par la RDC dans le domaine de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

« Cette adhésion historique marque un tournant stratégique dans les efforts soutenus de la RDC pour renforcer la crédibilité de son système financier, lutter efficacement contre les flux financiers illicites, et se conformer aux normes internationales de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive (LBC/FTP). Cette dynamique de réforme a été portée par une volonté politique affirmée, matérialisée par l’implication directe du gouvernement », a-t-il déclaré.

À l'en croire, l’intégration de la RDC à l’ESAAMLG constitue une étape « décisive» dans son cheminement vers la transparence financière et la bonne gouvernance criminelle.

Selon lui, cette adhésion permettra à la RDC de renforcer sa résilience financière et institutionnelle.

« L' intégration de la RDC à l’ESAAMLG constitue une étape décisive dans son cheminement vers la transparence financière et la bonne gouvernance criminelle. Cette adhésion permettra à la RDC de renforcer sa résilience financière et institutionnelle. Elle consolide également la crédibilité du pays auprès des partenaires internationaux, condition essentielle pour mobiliser des investissements, accéder à l’assistance technique multilatérale et progresser vers la sortie de la liste grise du GAFI. La République Démocratique du Congo, désormais membre à part entière de l’ESAAMLG, affirme sa place au sein des nations engagées dans la lutte contre la criminalité financière, et confirme sa détermination à bâtir un système financier transparent, stable et conforme aux normes internationales », a-t-il indiqué.

Désormais, en tant que membre à part entière de l’ESAAMLG, la RDC bénéficiera :

• D’un cadre structuré d’assistance technique, de formation spécialisée et d’échange d’expertise ;

• D’une participation active aux mécanismes d’évaluation mutuelle entre pays membres,
essentiels pour aligner les pratiques nationales aux standards du GAFI ;

• Du renforcement des capacités opérationnelles des institutions nationales en charge de la lutte contre les crimes financiers ;

• D’un accès facilité aux réseaux de coopération inter-agences et aux cellules de renseignements financiers des États membres ;

• D’une implication directe dans l’élaboration et l’harmonisation des politiques régionales de lutte contre les flux financiers illicites et la criminalité transnationale.

Tout au long de ces assises, la délégation congolaise a fait preuve d’un engagement « exemplaire ». Adler Kisula Betika Yeye, secrétaire exécutif de la CENAREF, a joué un rôle déterminant dans les négociations techniques et les discussions bilatérales menées avec les organes de l’ESAAMLG.

Raphaël Kwazi

 

AfroPari Août 2025