Le directeur provincial de l’Agence nationale de développement de l’entrepreneuriat congolais (ANADEC) pour le Haut-Katanga, Darly Kalupu Kambala, a été suspendu de ses fonctions suite notamment de la « mégestion » de fonds de la patente 2024 dans cette entité du Sud-est de la RDC.
La décision a été prise par le directeur général de l’ANADEC, professeur Godefroy Kizaba, dans une lettre datée du vendredi 29 août et consultée ce mercredi par 7SUR7.CD.
« Par la présente, je vous notifie votre suspension aux fonctions de responsable de la direction provinciale du Haut-Katanga au regard de la gravité des faits mis à votre charge dans l'exercice de vos fonctions », peut-on lire dans ce document.
Selon le rapport d’une mission effectuée à Lubumbashi du 11 au 17 août 2025, plusieurs griefs graves sont reprochés à Darly Kalupu.
« Il ressort un certain nombre de griefs graves portés à votre charge notamment, en ce qui concerne : la gestion de fonds de la patente 2024, le partenariat avec Enabel et la détérioration du climat social à la direction provinciale de Lubumbashi », précise le DG dans cette correspondance.
Deux jours après la suspension, un cambriolage a été signalé au siège de l’ANADEC à Lubumbashi, dans la nuit de samedi au dimanche dernier. Le coffre-fort aurait été déplacé puis retrouvé derrière le bureau. Contacté par 7SUR7.CD, Darly Kalupu a confirmé sa suspension tout en expliquant qu’il avait encadré une équipe de la police pour assister la sentinelle après avoir constaté que le coffre se trouvait à l’extérieur. Il a précisé que le montant contenu n’était pas important, soit « moins de 150 dollars et environ 300.000 francs congolais ».
Dans une tribune ce mercredi, Darly Kalupu conteste les accusations de mauvaise gestion. Selon lui, il s’agit « d’un écart mineur de 71.000 FC, relatif à des dépenses courantes nécessaires au fonctionnement de la direction ».
« Cette somme ne saurait justifier une mesure aussi lourde. Il s'agit là d'une volonté manifeste de nuire à un acteur qui fait bouger les lignes », écrit-il.
Cette suspension soulève désormais des interrogations sur la gestion administrative de l’ANADEC au niveau provincial et sur les motifs réels de cette décision, alors que le débat sur la transparence des fonds publics reste au cœur des préoccupations dans le Haut-Katanga.
Patient Lukusa, à Lubumbashi