
Le Réseau de protection des défenseurs des droits humains, Groupe Ukingo wa Watetezi (GRUWA), s’est dit satisfait de la libération de trois militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), incarcérés à la prison centrale de Dilala à Kolwezi, dans la province du Lualaba, le jeudi 24 juillet 2025. Il s’agit de Léonard Zama, Patient Tshiteta et Tonton Mpoyi, arrêtés lors d’une marche pacifique organisée le 18 juillet dernier.
La LUCHA avait informé les autorités municipales de Kolwezi, notamment le maire, à travers une lettre datée du 9 juillet 2025, de son intention de manifester pacifiquement contre la recrudescence de l’insécurité dans la ville. Cette notification se fondait sur l’article 26 alinéa 2 de la Constitution de la RDC, qui exige simplement une information préalable de l’autorité administrative pour les manifestations publiques, rappelle cette structure de la société civile.
Malgré cette démarche légale, les trois militants ont été interpellés dès le début de la manifestation et détenus deux nuits au cachot du commissariat de police de Dilala, avant d’être transférés à la prison centrale où ils ont passé cinq jours. Le ministère public avait ouvert un dossier à leur encontre sous le numéro RMP 35553/NGM/NMK, une décision que le GRUWA a immédiatement dénoncée dans son communiqué n°002/GRUWA/2025 du 18 juillet.
« C’est ici l’occasion de saluer toutes les autorités et personnalités qui se sont impliquées de près ou de loin pour concourir à la libération de nos 3 collègues, membres de la LUCHA », a déclaré Maître Jonas Mulumba, point focal du GRUWA.
Dans ce contexte, le GRUWA invite les autorités du Lualaba à renforcer leur collaboration avec les organisations de la société civile, dans un esprit de respect mutuel et de protection des libertés fondamentales. Il leur rappelle que la loi n°23/027 du 15 juin 2023 garantit la protection des défenseurs des droits humains en République démocratique du Congo.
Par ailleurs, le réseau des défenseurs des droits humains encourage les militants récemment libérés à dénoncer devant les autorités judiciaires tout acte de torture ou mauvais traitement qu’ils auraient subi pendant leur détention, afin que justice soit rendue et que les auteurs soient poursuivis conformément à la loi.
Ce plaidoyer du GRUWA vient rappeler l’importance du respect des droits civils et politiques dans un État de droit, particulièrement à l’égard de ceux qui s'engagent pour le bien commun.
Il y a 5 jours, Justicia ASBL avait aussi dénoncé l'arrestation de ces trois jeunes de la LUCHA alors qu'ils étaient juste en train de réclamer la sécurité.
Patient Lukusa, à Lubumbashi