
Les travailleurs des magasins appartenant à des ressortissants chinois à Kinshasa ont entamé une grève ce lundi 21 juillet pour protester contre la non-application du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG).
Ce mouvement, annoncé par l'intersyndicale, vise à contraindre les employeurs chinois à respecter la législation congolaise en matière de rémunération.
Ce matin, les établissements commerciaux sur l'avenue du Commerce et ses environs, dans la commune de la Gombe, étaient ouverts, à l'exception notable des magasins chinois, dont les portes sont restées closes, selon les observations de 7SUR7.CD.
Patrick Mputu, représentant des travailleurs de cette avenue, a exprimé son mécontentement face au non-respect des engagements et des décisions gouvernementales par les employeurs chinois.
"Les Chinois ne veulent pas respecter les lois du pays," a-t-il déclaré.
Il a expliqué qu'après l'installation du Conseil National du Travail (CNT), un arrêté ministériel a été publié par la ministre du Travail, stipulant que chaque travailleur doit être rémunéré conformément au SMIG au taux du jour. Il a souligné que seuls les employeurs indiens ont montré une volonté d'appliquer le SMIG.
"Ils disent qu'ils ne sont pas en mesure de l'appliquer. C'est pour cette raison que les travailleurs ont décrété un mouvement de grève," a-t-il précisé.
Pour le premier palier, un facturier devrait percevoir 1 266 000 francs congolais, et un livreur 1 006 000 FC.
Face à ce refus, P. Mputu a lancé un appel au gouvernement central et provincial pour une application stricte de cette mesure.
"Nous avons informé le ministre national du Travail et de la Prévoyance Sociale, Ephraïm Akwakwa, et les autorités de la ville de la situation. Nous demandons au gouvernement de faire appliquer cette mesure," a-t-il insisté.
Il a également ajouté que le ministre Ephraïm Akwakwa était attendu sur le terrain aujourd'hui pour constater la situation et sanctionner les récalcitrants.
Le décret n°25/22 du 30 mai 2025, signé par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, fixe le nouveau montant du SMIG à 14 500 FC (environ 5 USD) par jour, soit un salaire mensuel garanti de 377 000 CDF (l'équivalent de 130 USD), basé sur un taux de change de 2 900 FC, et ce, uniquement pour l'année 2025.
Selon un communiqué du ministre du Travail, ce nouveau SMIG s'inscrit dans la politique gouvernementale visant à assurer un revenu minimum décent aux fonctionnaires de l'État et à renforcer la cohésion sociale pour le bien-être des travailleurs.
Murphy Fika