Plusieurs élèves ont raté l'examen national de fin d'études primaires (ENAFEP) en territoire de Masisi (Nord-Kivu) suite à la crise sécuritaire dans la contrée.
Dans un entretien avec 7SUR7.CD ce vendredi 4 juillet, le sous-proved de Bweremana a mentionné que l'épreuve s'est globalement déroulée sans incident et que tous les centres ont ouvert. Toutefois, il a déploré que certains finalistes n'aient pas répondu à l'appel.
A l'en croire, les écoles les plus affectées par les abandons sont celles situées dans les hauts plateaux ainsi que dans le groupement Muvuni-Karuba sur le versant sud du mont Lugala.
"Tous les centres ont bel et bien été opérationnels. Malheureusement, nous regrettons qu'il y ait une forte déperdition. Les écoles sur le littoral du lac Kivu n'ont pas connu de déperditions massives. C'est seulement dans les hauts plateaux où il y a eu un grand nombre d'élèves filles qui sont parties, mais aussi les garçons dans certains milieux", explique Faustin Kibanza.
Ce dernier indique qu'à Kabase, par exemple, seuls 32 finalistes sur 107 inscrits se sont présentés alors qu'à Bitonga 2, au lieu de 170 élèves, 58 seulement ont pris part à l'épreuve. À Bitonga 1, seuls 62 élèves y ont participé, etc. Par ailleurs, dans les centres de Karuba, la situation est également similaire avec des départs en masse des écoliers, dit-il.
Le sous-proved évoque le déplacement vers Goma, Minova ou encore vers d'autres agglomérations, de plusieurs familles, pour se mettre à l'abri dans un contexte sécuritaire délicat.
"Il y a plusieurs familles qui ont préféré rester dans leurs milieux de refuge en attendant l'année prochaine", rapporte l'autorité scolaire.
Au sujet de la grogne des enseignants qui réclament leurs arriérés de salaires, Faustin Kibanza indique que les signaux sont de plus en plus rassurants. Il rapporte que la prise en charge d'une partie est effective grâce à mobile money alors qu'une autre, concernée par la paie manuelle à la Caritas, qui éprouve encore des difficultés, voit aussi sa situation être réglée progressivement.
D'ailleurs, le jeudi 3 juillet, le porte-parole de l'intersyndicale des enseignants à Masisi a déclaré qu'un consensus a été trouvé avec la Caritas pour la paie des arriérés de leur salaire.
"On a déjà commencé à payer les arriérés. On a pris ensemble un consensus de payer les arriérés chaque vendredi. On a déjà commencé", a rapporté Bauma Exaucé.
Il est à indiquer que Masisi est l'un des territoires du Nord-Kivu affectés par la guerre du M23 depuis plusieurs mois. Suite à cette situation, la paie des fonctionnaires de l'Etat est handicapée à cause notamment de la fermeture des institutions bancaires.
Isaac Kisatiro, à Butembo