Dans un entretien avec la presse, rendu public jeudi dernier, Nicolas Kazadi a mis en avant ses réalisations à la tête du ministère des Finances de la République démocratique du Congo. Il a d'abord affirmé être le seul argentier national à avoir triplé le budget de l'État.
« Je suis le seul ministre de l’histoire à amener ce pays à ces résultats là en termes de gouvernance financière, en termes de réhabilitation de l’image de prestige du pays à l’extérieur. C’est un processus que j’avais commencé avec succès. Je suis le seul ministre qui a triplé le budget de l’État en si peu de temps. Et donc, dans le fantasme congolais, et comme les gens vivent de commissions, s’ils voient que j’ai amené le budget à 16 milliards de dollars américains, ils pensent que je dois avoir au minimum 1,5 milliard dans les poches. C’est peut-être ça, les gens pensent que je me suis enrichi, etc. Donc, tous les phares sont sur moi », a déclaré ce député national.
L'ancien ministre des Finances a par ailleurs cité les réformes qu'il a menées dans ce secteur. Il a notamment évoqué la mise en place de la facture normalisée, l'assainissement du secteur des jeux d'argent et l'instauration d’une politique de lutte contre la corruption et les mafias.
« Et aussi, lorsqu’on est ministre des Finances, avec autant d’appétit à la veille d’une élection, il y a beaucoup de convoitises sur le Trésor public, et mon rôle est de dire non ! J’ai potentiellement beaucoup de personnes qui ont des comptes à régler parce qu’elles n’ont pas eu accès à ce à quoi elles espéraient. Mais plus que tout cela, le vrai problème, c’est que j’ai mis en place une politique de lutte contre la corruption et contre les mafias, qui étaient réellement structurées, systémiques, intelligentes, et basées sur la transparence, et cela ne pouvait pas plaire au système », a indiqué Nicolas Kazadi.
Il a ajouté : « Vous savez que j’ai instauré de nombreux outils informatiques pour le contrôle de la TVA. C’est une initiative que j’ai prise, qui ne m’a pas été dictée par le FMI, ni par le gouvernement. C’est moi qui ai amené cela sur la table du gouvernement : la facture normalisée. L’assainissement des jeux d'argent, cela ne m’a pas été dicté par le FMI, ni par le gouvernement, ni par la Banque mondiale. »
Accusé et disculpé par la justice dans l'affaire de détournement présumé des fonds alloués à l'installation de 1000 stations solaires de traitement d'eau dans le pays, Nicolas Kazadi continue de clamer son innocence. Dans cette émission, il a affirmé qu'il n'est pour rien dans ce dossier, qu'il a qualifié de « cabale politique » montée contre sa personne.
Prince Mayiro