Lors de son séjour la semaine dernière dans le Maï-Ndombe où elle a visité le projet REDD+ exécuté par la société ERA Congo, la ministre de l’Environnement Eve Bazaiba a échangé avec les scientifiques bénéficiaires des bourses accordées par cette société qui s’apprêtent à se rendre aux États-Unis pour poursuivre les études de 3ᵉ cycle.
Au nombre de 10, ces scientifiques qui sont tous originaires de la province de Maï-Ndombe, principalement à Inongo territoire où ERA Congo développe le projet REDD+, poursuivent jusque-là leurs recherches à l’université de Kinshasa. Ils s’apprêtent à s’envoler pour les États-Unis pour faire le doctorat.
La ministre de l’Environnement leur a conseillé de revenir apporter leur pierre à la reconstruction du pays après avoir acquis des connaissances au pays de l’oncle Sam. Eve Bazaiba a utilisé l’histoire biblique de 10 lépreux racontée dans Luc 17 pour convaincre ses interlocuteurs.
« Ne soyez pas comme les 9 lépreux qui n’étaient pas revenus remercier Jésus pour leur guérison. Il faut imiter le professeur Jean-Robert Bwangoy qui était parti étudier et est revenu avec des connaissances qui profitent aujourd’hui à toute la communauté. Allez-y apprendre et revenez aider non seulement votre province, mais également tout le pays », a-t-elle dit.
Pour leur part, les boursiers ont demandé à la ministre de plaider auprès du gouvernement pour le repeuplement du lac Maï-Ndombe, dépeuplé par la pêche à la moustiquaire.
« Soyez notre ambassadrice, maman. Les ressources halieutiques du lac Maï-Ndombe sont extrêmement menacées. Seul ERA Congo se bat pour changer la situation, mais je ne crois pas qu’il peut y arriver seul. Il faut des mesures comme c’est le cas ailleurs », a plaidé l’un d’eux.
Wildlife Works Carbon (WWC) dont ERA Congo est une filiale, a annoncé il y a quelques mois avoir signé des partenariats avec deux universités américaines, notamment l’université de Dakota du Sud, pour la formation de ses boursiers.
Bienfait Luganywa