Le ministre de l’Emploi et travail en République Démocratique du Congo (RDC), Ephraim Akwakwa Nametu a présenté une note aux parties prenantes à la 5ᵉ réunion du conseil des ministres tenue le vendredi 12 juillet 2024, accordant un moratoire de 60 jours aux employeurs, afin qu'ils prennent des mesures pour régulariser leurs situations au sein de leurs entreprises respectives.
Conformément aux articles 5 et 6 de l’ordonnance révisée 77-383 du 29 décembre 1977 du Code du travail, relative à la protection de la main d'œuvre nationale contre la concurrence étrangère, cette décision contribue à la protection des emplois profitant aux nationaux au détriment de la concurrence de la main d'œuvre étrangère.
Le pourcentage autorisé au sein des sociétés exerçant des activités en RDC est indiqué dans l’arrêté n°121/CAB.MlN/TPS/112/2005 du 26 octobre 2005.
Le ministre de l’Emploi et travail a, dans sa communication que rapporte le ministère de la communication et médias, déploré la concurrence remarquable de la main d’œuvre étrangère en RDC.
« Il s'observe malheureusement dans notre pays que les opportunités d'emplois font aujourd'hui l'objet d'une forte concurrence de la main d'œuvre étrangère à tel point que beaucoup de ces opportunités qui peuvent profiter aux Congolais sont occupés par les étrangers », lit-on dans ce compte-rendu.
Par ailleurs, il a renseigné que la création d'emplois passe essentiellement par la protection des emplois existants et la capitalisation des opportunités offertes par les employeurs au profit des nationaux.
Il sied de souligner qu’endéans ces 60 jours, un contrôle sera diligenté sur toute l'étendue du pays pour s'assurer de la stricte observance de cette règlementation ainsi que des sanctions pour les employeurs non en règle.
Grâce Kenye