Le procès sur la tentative du coup d'État du 19 mai dernier en RDC se poursuit à la prison militaire de Ndolo. Après le fils de Christian Malanga, Marcel Malanga, le Tribunal militaire de Kinshasa/Gombe a poursuivi, à l'audience de ce lundi 8 juillet 2024, l'audition du sujet américain Benjamin Zalman.
Comme à l'audience précédente, le prévenu a rejeté en bloc les accusations à sa charge. Il a complètement nié être impliqué dans la tentative du coup d'État.
Benjamin Zalman a soutenu que Christian Malanga l'a forcé à être dans sa bande avec des menaces de mort. Il dit avoir connu Christian Malanga depuis 2013 à Washington DC, lors d'un forum économique, et qu'avec lui, il ne parlait qu'affaires.
Le deuxième prévenu à comparaître à cette audience est Taylor Christian Thomson, un autre sujet américain. Il a, lui aussi, nié tous les faits et dit n'avoir jamais fait une formation militaire.
Pour sa part, le ministère public a démontré, procès-verbaux à l'appui, que Taylor Christian Thomson est la personne qui pilotait les drones lors de l'opération dans la résidence de l'ancien président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe.
En réaction, le prévenu dit avoir été forcé de piloter le drone par Christian Malanga. Il a aussi affirmé que c'est le même Christian Malanga qui l'a contraint, sous les menaces de mort, de porter l'arme au Palais de la nation.
Jean-Jacques Wondo est le troisième prévenu à être convoqué à la barre au cours de cette audience. Expert militaire belgo-congolais, il est accusé par le ministère public d'être le chef de la branche militaire du mouvement qui a tenté le coup d'État le 19 mai dernier en RDC.
Interrogé à ce sujet, Jean-Jacques Wondo a affirmé avoir connu Christian Malanga entre 2016 et 2017 en Belgique. Il a reconnu que Christian Malanga lui a parlé de vouloir changer les choses au Congo suite à la mauvaise gouvernance et qu'il avait besoin de son soutien et de son expertise, sans dire comment.
Jean-Jacques Wondo dit avoir perdu les contacts de Christian Malanga depuis lors et que la photo versée dans le dossier où on les voit ensemble date de 2017.
C'est donc à l'audition du vendredi 12 juillet que le Tribunal va poursuivre l'audition d'autres prévenus. Il a souhaité
commencer son instruction au fond de l'affaire par l'audition des sujets étrangers avant d'écouter les nationaux impliqués dans cette affaire de coup d'État.
Les prévenus auditionnés jusque-là sont le britannique d'origine congolaise Youssouf Ezangi, les américains Marcel Malanga, Benjamin Zalman et Taylor Christian Thomson, ainsi que le Belge d'origine congolaise Jean-Jacques Wondo.
Rappelons que 51 personnes sont poursuivies dans cette affaire dite de coup d'État manqué. Elles sont accusées des sept chefs d'accusation que sont : le terrorisme, la détention illégale d'armes et munitions de guerre, tentative d'assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.
ODN