Le bilan de la récente attaque mise à l'actif des rebelles d'Allied democratic forces (ADF) dans la chefferie des Watalinga en territoire de Beni (Nord-Kivu) est revu à la hausse. Il est passé d'une dizaine à près de 30 morts aux côtés de nombreuses maisons d'habitation incendiées.
Après une fouille approfondie des services de sécurité et des habitants de la région, le nombre de morts est passé d'abord de 17 à près de 30, avec la découverte de plusieurs autres corps. De plus, de nombreuses personnes sont portées disparues et certaines ont été emportées par les eaux de la rivière Lamia alors qu'elles tentaient de la traverser.
Selon la société civile locale, les assaillants seraient venus de la province de l'Ituri en utilisant une pirogue pour arriver dans le territoire de Beni et commettre leurs actes criminels.
« … Le bilan de l'attaque de quelques villages du groupement Batalinga est revu à la hausse. Il y a déjà 29 corps retrouvés parmi lesquels des femmes et hommes et des enfants. On a retrouvé certains dans la rivière Semuliki. Dans le seul village de Kichanga, 20 corps ont été retrouvés et plusieurs civils sont portés disparus, et d'autres emportés par les eaux de la rivière. L'ennemi a aussi rendu en cendre plus de 10 maisons des habitants avant de se volatiliser dans la nature", renseigne Mabele Musaidi, vice-président de la société civile dans la chefferie des Watalinga.
La même source indique que attaque a également provoqué le déplacement d'un grand nombre de personnes dans plusieurs villages des groupements Bahuma, notamment Mulopia, Ndiva, Kinzanzaba et Mapopia. Ces villages se sont vidés de leurs habitants qui cherchent un refuge sécurisé ailleurs.
Pour l'instant, les conséquences de cette attaque sont également ressenties dans différents secteurs, en particulier dans le domaine de l'éducation. Les activités scolaires ont été paralysées dans plusieurs régions touchées par l'attaque, selon des sources indépendantes contactées par 7SUR7.CD le mardi 14 novembre 2023.
Alphonse Muderwa