La Haute Cour militaire n'a pas pu rendre sa décision sur la demande de liberté provisoire du député national Édouard Mwangachuchu, à l'audience de ce vendredi 2 juin 2023, à la prison militaire de Ndolo.
Pour cause, la note de plaidoirie introduite par les avocats de l'élu de Masisi, dans le Nord-Kivu, manquait une page. Pour le président de la composition, le général de brigade Martin Kalala Kapuku, la Cour a besoin de lire l'intégralité de la plaidoirie de la défense afin de répondre objectivement.
La Cour a, au cours de cette audience, poursuivi avec l'instruction sur l'arme à feu que portait Édouard Mwangachuchu. Pour le ministère public, cette arme n'était pas d'auto-défense comme le dit l'élu du Nord-Kivu. Elle est une arme de guerre dont l'autorisation de port ne peut être accordée que par le président de la République.
Répondant aux questions des juges et des parties, Édouard Mwangachuchu n'a pas pu produire le permis de port de cette arme. Il a admis que cette armée est perdue, car partie avec son ancien chauffeur qui faisait aussi office de son garde du corps.
Des affirmations qui tendent, selon les avocats de la partie civile RDC, à établir l'infraction de détention illégale d'armes et munitions de guerre mise à charge de Mwangachuchu. Outre cette infraction, le député national Édouard Mwangachuchu est aussi poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel et espionnage.
ODN