Lors du briefing presse du lundi dernier, à Kinshasa, ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, a réagi au discours prononcé par le cardinal Fridolin Ambongo lors de la messe papale dite à l'aéroport de Ndolo le 1er février 2023.
Dans son mot, l'archevêque métropolitain de Kinshasa avait exprimé son souci de voir les élections crédibles, transparentes et apaisées être organisées en République démocratique du Congo en cette année 2023. Un discours que comprend le porte-parole du gouvernement.
Pour Patrick Muyaya, le gouvernement ne se sent pas ciblé à chaque fois que l'église catholique s'exprime sur la situation du pays.
"Nous, chaque fois, que l'église s'exprime, nous ne nous sentons pas ciblés. D'abord, pourquoi ? Parce la situation à laquelle nous faisons face aujourd'hui, c'est une situation qui fait partie de l'héritage. L'église sait ou les prêtres savent que la situation des Kuluna aujourd'hui, la situation de l'insécurité aujourd'hui, c'est des situations dont notre gouvernement a héritées. Donc, on peut nous interpeller sur nos stratégies pour régler ces problèmes mais on ne peut pas nous blâmer pour l'existence de ces problèmes qui sont antérieurs à nous", a-t-il déclaré.
Ce membre du gouvernement Sama a, par ailleurs, souligné que le message du Pape François était plus important que celui du cardinal Ambongo.
"Nous étions dans le cadre d'une messe organisée pour tous les congolais, pour marquer cette célébration papale, le cardinal a présenté son mot, ce n'était pas plus important que le mot que nous avons entendu de l'homélie du Pape. Nous sommes venus pour écouter le Pape. Donc, il n'y a pas un commentaire particulier à faire sur ce cela. Nous nous avons les enseignements qui ont été donnés par le Pape quand il s'est adressé comme politique mais nous avons surtout retenu ce qu'il a dit aux jeunes", a ajouté le ministre Muyaya.
Le phénomène Kuluna (délinquance juvénile, ndlr) dans la ville de Kinshasa était un autre point évoqué lors dudit briefing presse. Sur cette question, le ministre Muyaya a affirmé qu'il faut une réponse "dissuasive" du gouvernement de la République.
Prince Mayiro