Lors de la 79ème réunion du conseil des ministres tenue le 2 décembre 2022, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a, dans sa communication, condamné le dernier massacre des civils à Kishishe au Nord-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Pour le chef de l'État, ce drame est une preuve supplémentaire des atrocités des terroristes du M23 qui excellaient déjà dans la violation des droits de l'homme, dans la commission des crimes de différents genres.
En leur mémoire, le président de la République a chargé le Gouvernement de décréter 3 jours de deuil national à observer à partir de ce samedi 3 décembre. Le drapeau sera mis en berne sur tout le territoire national durant cette période.
« Le premier ministre chef du Gouvernement a été encouragé de prendre les dispositions avec les membres du Gouvernement concernés pour apporter l'appui aux populations qui ont été touchées par ce massacre », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, qui faisait le compte-rendu du conseil des ministres.
En outre, Félix Tshisekedi a demandé à la ministre de la Justice, Rose Mutombo, d'ouvrir sans délai une enquête au niveau interne, et en même temps d'œuvrer en faveur d'une enquête internationale pour faire la lumière sur ces crimes de guerre commis par les terroristes du M23.
Tout en lançant un message de compassion et de solidarité aux familles et aux communautés touchées directement par ce drame, Félix Tshisekedi a souligné que ces 3 journées de deuil national prendront fin le lundi prochain.
Pour rappel, au moins 50 civils ont été tués par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) à Kishishe, au groupement Bambu, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, le 29 novembre dernier.
Dans un communiqué publié le 1er décembre, les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont attribué ce massacre aux Forces de Défense du Rwanda (RDF) « et leurs supplétifs du M23 ».
« (...) 50 civils congolais lâchement assassinés. Plusieurs autres civils sont aujourd'hui portés disparus ou kidnappés par la horde de terroristes du M23 sous la bénédiction de l'armée rwandaise », a dit le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole de l'armée congolaise, dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD.
Ce dernier a aussi dénoncé « le recrutement forcé des jeunes par le M23, et l'utilisation des mineurs pour renforcer ses rangs ». Plusieurs pays étrangers dont la Belgique ont haussé le ton pour condamner ce massacre.
Jephté Kitsita