Les relations entre Kinshasa et Kigali se détériorent de plus en plus ces dernières heures. Ce samedi 28 mai 2022, deux soldats rwandais ont été capturés par la population à Biruma, dans le groupement Kisigari, en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
Dans un communiqué publié ce même samedi et parvenu à 7SUR7.CD, les autorités militaires du Nord-Kivu affirment avoir interrogé ces deux soldats qui sont désormais déclarés « prisonniers de guerre ».
D'après l'armée congolaise, ces derniers ont avoué que leur présence en République démocratique du Congo avait pour but d'attaquer le camp militaire de Rumangabo, une position stratégique de l'armée en plein Parc National des Virunga.
« D'après leur propre récit, ils sont entrés sur le sol congolais depuis mercredi 25 mai 2022 pour attaquer le camp de Rumangabo, à plus de 20 kilomètres de la frontière rwandaise en territoire de Rutshuru. Après avoir été mis en débandade par les FARDC, ils se sont égarés avant d'être capturés ce samedi par la population restée vigilante et en alerte », dit ce communiqué signé par le Général de Brigade, Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu.
Un peu plus tôt dans la journée, l'armée rwandaise a aussi communiqué pour dénoncer « l'enlèvement de deux de ses soldats qui étaient, d'après Kigali, en pleine patrouilles sur le long de la frontière ».
Comme les rebelles du M23 qui ont relancé les hostilités contre l'armée loyaliste congolaise le 19 mai dernier, l'armée rwandaise a aussi dans sa communication, accusé les FARDC de collaborer avec les rebelles hutus rwandais des FDLR.
Jusque-là, c'est la République démocratique du Congo qui a haussé le ton, en imposant une sanction économique à Kigali. En effet, la compagnie aérienne RwandAir a été interdite de poser ses avions sur le sol congolais, et l'ambassadeur Rwandais est convoqué par Kinshasa.
Glody Murhabazi, à Goma