Les autorités militaires de la province du Nord-Kivu exigent qu'une enquête soit diligentée par le Mécanisme Conjoint de Vérification Élargie de la Conférence Internationale pour la région des Grands Lacs, afin de connaitre l'origine exacte des attaques qui ont causé le déplacement de plus de 10.000 personnes dans le groupement Kibumba, à une vingtaine de kilomètres de Goma.
Dans une communication faite ce mercredi 25 mai 2022 à Goma, les Forces Armées de la République démocratique du Congo précisent que plus de 20 obus et bombes tirés de l'Est vers l'ouest ont causé des dégâts sur le territoire Congolais à Katale, non loin de l'aérodrome du Parc National des Virunga. D'ailleurs, les attaques sont devenues répétitives depuis mardi dernier et une autre a été signalée ce mercredi.
« Le matin de ce mercredi 25 mai 2022, les positions des FARDC de Kibumba et de Jomba ont été une fois de plus attaquées. Les forces loyalistes déterminées à ne laisser aucun centimètre du territoire national à qui que ce soit, se comportent de manière professionnelle sur le terrain aussi bien à Jomba qu'à Kibumba. Ainsi le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu et commandant des opérations, a saisi le Mécanisme Conjoint de Vérification Élargie de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs pour les investigations sur l'origine de ces graves incidents », note le communiqué de l'armée parvenu à 7SUR7.CD.
Le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu qui a lu le communiqué devant la presse, souligne que le mardi dernier, les assaillants ont abandonné des effets militaires dans la région dont un mortier 60 mm, une arme AK81, 8 roquettes, une chaine de munitions PKM, un casque, deux gourdes non utilisées ni par les M23, ni par les FARDC, ainsi qu'une paire de tenues militaires appartenant à l'armée rwandaise, à en croire les images diffusées sur les réseaux sociaux.
Les attaques à Kibumba ont été déclenchées le mardi, alors qu'à la veille, l'armée rwandaise avait accusé les FARDC d'avoir largué des bombes sur le territoire rwandais causant des dégâts humains et matériels. La Force de Défense Rwandaise avait annoncé avoir saisi la CIRGL pour des enquêtes.
Il sied de noter que les FARDC, avec le soutien de la MONUSCO, sont actuellement sur le front contre les rebelles du M23 qui auraient des appuis en provenance du Rwanda, d'après des sources sécuritaires.
Glody Murhabazi, à Goma