Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces Armées de la République démocratique du Congo s'affrontent de nouveau depuis le début d'après-midi de ce jeudi 19 mai 2022.
Se livrant à la presse dans la foulée, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaïko, affirme que ce sont les M23 qui ont attaqué l'armée Congolaise, après avoir menacé de lancer leur offensive à travers un communiqué publié dans l'avant-midi de ce jeudi sur les réseaux sociaux.
« Nous sommes à Kabasanza, le M23 vient une fois de plus de violer la trêve en attaquant une de nos positions et une patrouille des FARDC. Vous savez aussi qu'il y a environ une heure dans les réseaux sociaux, vous avez vu, les M23 ont lancé un communiqué selon lequel ils se préparaient à attaquer et voici la preuve, ils viennent de matérialiser leur volonté et là les FARDC viennent de maîtriser la situation, nous attendons la suite », rapporte le colonel Guillaume Ndjike aux médias présents dans la zone opérationnelle.
Après pourtant quelques jours d'accalmie, les hostilités sont donc relancées entre les deux forces. Entre-temps, dans son communiqué, le M23 a accusé l'armée Congolaise d'être en alliance avec des groupes armés locaux à Rutshuru, des accusations auxquelles l'armée n'a pas encore répondu.
« De nouvelles rencontres ont eu lieu entre les FARDC et les groupes armés, élargies aux autorités administratives du territoire de Rutshuru et les premiers éléments membres des groupes armés formés par les FARDC ont été déployés sur la ligne de front ce mercredi 18 mai », affirme ce mouvement rebelle d'origine rwandaise.
Fin mars dernier, des milliers de civils ont fui leurs villages au territoire de Rutshuru suite aux affrontements entre l'armée et les M23. Certains acteurs humanitaires étaient également contraints à suspendre leurs activités et délocaliser leurs personnels.
Glody Murhabazi, à Goma