« Si vous avez vu des images qui ont donné l'impression que notre séjour en captivité était un séjour des touristes, je le déplore. Je le dis avec gravité en respectant la douleur de chacun de mes collaborateurs que les deux mois que nous avons passés là où nous étions sont des moments que personne n'accepterais de passer », a déclaré le coordonnateur de la Task force présidentielle pour la paix, la réconciliation et la reconstruction de l'Ituri au cours d'une conférence de presse animée ce vendredi 29 avril 2022 à Kinshasa.
À en croire Thomas Lubanga, les 7 membres de la Task force ayant été victimes d'une prise en otage par les miliciens CODECO dans les environs de la localité de Bambumines à Djugu, ont frôlé la mort. Il a exprimé sa gratitude à Dieu en saluant l'implication du chef de l'État ainsi que le travail professionnel de l'armée congolaise pour la libération des otages.
En dépit de cette « impasse périlleuse », il a réitéré la volonté et la détermination de la Task force d'oeuvrer jusqu'à ce que la paix devienne une réalité palpable en Ituri.
« La prise en otage n'a été qu'un incident qui laisse intacte la volonté et la détermination de la Task force pour le retour de la paix en Ituri. Elle renforce même cette volonté d'œuvrer pour la paix et la réconciliation en Ituri. Des mystères ont été pénétrés et des conspirations mises à nu », a-t-il souligné.
T. Lubanga a, par ailleurs, fustigé l'attitude de certains acteurs politiques qui ont insinué que cette affaire était un deal pour soutirer de fortes rançons à l'État congolais.
« Nous mettons au défi ces acteurs en mal de popularité ou qui font le populisme de prouver qu'un seul franc congolais a été payé au titre de rançon aux miliciens pour la libération des membres de la Task force », a-t-il indiqué.
S'exprimant sur le bilan de ce périple émaillé de cette captivité de 2 mois en Ituri, il a affirmé que la sensibilisation des miliciens à déposer les armes est « un succès ».
Avant d'entamer la prochaine étape, T. Lubanga a annoncé qu'un rapport sera fait au président de la République afin de recevoir de nouvelles orientations pour la poursuite de cette mission.
Pris en otage au mois de février par le groupe armé CODECO, T. Lubanga et certains de ses collaborateurs notamment Floribert Ndjabu, ont été relâchés le 12 avril dernier.
Merveil Molo