L'autorité urbaine de Butembo (Nord-Kivu) a prévenu au sujet des attentats à la bombe à cette période festive de Pâques.
Le maire policier, le Commissaire supérieur principal Mowa-Baeki-Telly Roger a pris des mesures préventives pour parer aux éventualités à ces jours qui précèdent la fête de Pâques et même ceux d'après.
Il dit faire allusion au drame du 25 décembre 2021 en ville de Beni au cours duquel un « Kamikaze » avait activé sa bombe dans le restaurant Inbox au péril de plusieurs citoyens.
Dans son communiqué du 15 avril dernier, le Commissaire supérieur principal Mowa-Baeki-Telly Roger exige que les entrées dans des espaces publics soient passés au peigne fin pour éviter toute intrusion dangereuse.
« Compte tenu de mesures sécuritaires d'attentats causées par des ennemis de la paix qui déposent des bombes dans différents lieux publics, le maire exige que désormais toutes les entrées publiques, marchés, hôtels, églises, temples, mosquées, synagogues soient minutieusement contrôlées pour épargner les usagers et croyants d'éventuels cas d'attentats pendant cette période festive. Vu la pertinence de cette instruction, aucune faille y relative ne peut être tolérée », a insisté le maire dans son document parcouru par 7SUR7.CD ce samedi.
Butembo n'est jamais à l'abri de la menace des rebelles d'Allied democratic forces (ADF) qui secoue sa ville soeur de Beni dont elle est séparée de 54 kms, alors qu'elle partage également certaines de ses limites avec le territoire de Beni, théâtre sanglant d'attaques terroristes.
Le 25 décembre 2021, dans la soirée, un Kamikaze que les autorités avaient lié aux rebelles ADF s'était infiltré dans un restaurant en ville de Beni alors que des chrétiens y passaient leur fête de Noël. Sur place, 8 personnes avaient trouvé la mort, en plus des blessés dont 2 bourgmestres adjoints.
L'inquiétude des autorités de Butembo est peut-être ainsi légitime pour autant qu'en dépit de l'instauration de l'état de siège dans la contrée depuis 11 mois, la criminalité urbaine ainsi que d'autres formes d'insécurité continuent d'y être enregistrées.
Isaac Kisatiro, à Butembo