Le prix de l’essence a littéralement doublé en l’espace de 24 heures seulement dans la ville de Kindu. Alors qu’un litre se négociait à 6.500 francs congolais à peine hier, il s’affiche désormais entre 10.000 et 13.000 francs congolais ce lundi 8 septembre, créant une onde de choc dans la vie quotidienne des habitants.
Cette flambée soudaine du prix du carburant a immédiatement perturbé les secteurs liés à la mobilité : transports en commun, déplacements des travailleurs et fonctionnaires, ainsi que la circulation générale dans la ville.
Première conséquence visible : le tarif des courses de moto-taxis a bondi. Pour de courtes distances qui coûtaient auparavant 1.000 francs, les usagers doivent désormais débourser 2.000 francs, soit le double.
Face à cette situation, des habitants s’interrogent et expriment leur inquiétude. Jusqu’à présent, aucune communication officielle n’a été faite par les autorités provinciales pour expliquer les causes de cette hausse brutale.
Selon Bienvenu Mwananyeke, l’un des responsables du secteur pétrolier, cette flambée s’explique par deux facteurs majeurs : d’abord, l’introduction de la taxe conventionnelle qui, selon lui, empêche désormais plusieurs opérateurs pétroliers d’écouler facilement leurs produits sur le marché.
Ensuite, le mauvais état des routes reliant la province du Maniema aux zones d’approvisionnement constitue un frein important.
« Cela est dû à la taxe conventionnelle. La dernière fois, nous avons informé la population que cette taxe allait nous amener à beaucoup de réalités que nous n’avions jamais connues dans la ville de Kindu. Le deuxième problème concerne l’acheminement des produits vers Kindu : nous faisons face à de grandes difficultés à cause de l’état de la route Kisangani–Ubundu, pratiquement impraticable », a-t-il déclaré.
Cette hausse brutale intervient alors que les autorités provinciales avaient décidé de fixer officiellement le prix du litre d’essence à 6.500 francs congolais.
Morisho Tambwe, à Kindu