Le député national Christophe Lutundula s'indigne et proteste « vivement » contre le blocage de sa proposition de loi sur la réforme de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) par la présidente de l'Assemblée nationale Jeanine Mabunda et son bureau, 11 mois après son dépôt.
"Avec respect que je dois à votre haute fonction et toute considération que j'ai pour vous, je voudrais, par la présente, vous exprimer mon indignation et ma vive protestation contre le blocage illégal et délibéré par le bureau de l'Assemblée nationale sous votre direction, de la proposition de loi organique modifiant et complétant celle portant organisation et fonctionnement de la CENI, que j'ai initiée depuis le 08 août 2019 », dénonce C. Lutundula.
Dans le contexte actuel où la question de la réforme de la centrale électorale défraie la chronique, Lutundula ne comprend pas pourquoi sa proposition de loi n'a pas été inscrite au calendrier de la session ordinaire de mars-juin pour son examen par l'Assemblée nationale.
Il exige, par ailleurs, la programmation et l'examen en priorité de sa proposition de loi organique modifiant et complétant la loi organique numéro 10/13 du 18 juillet portant organisation et fonctionnement de la CENI, telle que modifiée par la loi organique numéro 13/012 du 19 avril 2013 septembre prochain, indique une correspondance consultée ce dimanche 2 août 2020 par 7SUR7.CD et adressée à la speaker de la chambre basse du parlement.
Outre le retard enregistré, cet élu national se dit « désagréablement surpris » de remarquer que les observations du gouvernement ont fait mention du manque de la page 10 du texte de la proposition de loi envoyé à J. Mabunda.
Pour lui, la posture actuelle de la speaker de la chambre basse du parlement est « inadmissible » dans la mesure où elle fait preuve de partialité. Elle est favorable à sa famille politique, le FCC, « qui ne manifeste aucun intérêt pour la CENI qu'elle tient à maintenir sous sa coupe ».
Lutundula tacle également J. Mabunda sur la procédure d'entérinement de R. Malonda.
« Au surplus, votre forcing en invitant les confessions religieuses à désigner le président de la CENI, sans même vous référer à la conférence des présidents ni à la plénière, et l'omerta décrétée par vous contre cette proposition, ne laissent aucun doute sur votre intention réelle de la déclasser arbitrairement. Cette intention est illustrée davantage par votre silence dédaigneux opposé aux présidents des groupes parlementaires de l'opposition qui vous ont interpellée à ce sujet lors de la réunion de la conférence des présidents du 23 juin 2020 », lit-on dans ce document.
La question électorale est au coeur des vives divergences entre les parties prenantes.
Pour essayer de consolider les vues , le désormais groupe de 12 personnalités politiques et sociales dont les députés nationaux notamment Delly Sesanga, Claudel Lubaya et Patrick Muyaya ont entamé des consultations avec les institutions et les différentes forces vives du pays sur les réformes électorales.
Merveil Molo