La procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI), s'est dite "profondément préoccupée" par "une montée de violences graves", depuis plusieurs mois dans les territoires de Djugu et Mahagi en Ituri, dans l'est de la République Démocratique du Congo.
Dans une déclaration faite jeudi 04 juin 2020, Fatou Bensouda indique que ces actes pourraient constituer des crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale.
"...de plus, des informations signalent le meurtre et la mutilation de nombreuses personnes civiles, dont de nombreux enfants ; des enlèvements et des exécutions sommaires ou extrajudiciaires ; des crimes sexuels et à caractère sexiste contre des femmes, des filles mineures et des hommes ; des pillages systématiques ; des incendies et des destructions de maisons, de propriétés privées et d'édifices publics", a-t-elle écrit.
La procureure de la CPI a également signalé que son bureau continue
"de surveiller avec une extrême vigilance" la situation sur l'ensemble du pays, précisément celle qui prévaut dans les territoires de l'Ituri, tout en rappelant que les groupes et parties concernés font l'objet d'une enquête ouverte en RDC depuis 2004.
La CPI a appelé ainsi "les groupes et toutes les parties à cesser sans délai toutes les attaques, notamment contre la population civile, et à s'abstenir de recourir à toute violence criminelle contraire au Statut de Rome de la CPI".
Conformément au principe de complémentarité du statut de Rome, la CPI a encouragé les autorités
compétentes du pays de poursuivre et de juger, à intensifier leurs efforts pour que des enquêtes véritables soient menées.
"Ceci afin de faire la lumière sur les crimes allégués, et traduire en justice tous les auteurs et complices impliqués dans la perpétration des actes criminels, enregistrés dans la région de l'Ituri", a-t-elle fait savoir.
Ange Makadi Ngoy