Lors de l'audience de ce mardi 3 août 2019 au Tribunal de commerce/Gombe relative à l'affaire sur la coupure des services Internet et SMS opposant les 4 société de télécommunications oeuvrant en RDC et l'union des consommateurs, la partie défenderesse, Airtel Congo, a demandé au Tribunal de renvoyer l'affaire à une audience prochaine.
L'avocat de cette entreprise de téléphonie a justifié sa position par le fait que la République, à qui une assignation pour intervention forcée a été émise, n'a pas comparu.
"Nous, on a plaidé. Airtel ne voulait surtout pas qu'on arrive à cette étape puisque la République démocratique du Congo s'est abstenue de comparaître", a déclaré H. Diakese, l'un des avocats des consommateurs, à 7SUR7.CD.
À l'en croire, le Tribunal n'a pas adhéré à la demande d'Airtel Congo. En carence des moyens de défense, d'après H. Diakese, cette entreprise s'est engagée seulement à déposer sa note de plaidoirie pour justifier ses arguments.
"Airtel a émis les arguments pour dire que la République n'est pas là. Nous avons demandé au Tribunal de statuer avec ou sans la République parce que la loi l'autorise. Airtel n'ayant plus d'arguments, son avocat a commencé à dire dans ce cas, ils vont juste déposer leur note de plaidoirie pour justifier leurs arguments. Partant de là, nous aussi, avons été amené à dire que nous allons faire justifier ce que nous avions demandé parce que le débat n'était plus contradictoire", a-t-il précisé.
Pour lui, l'objectif était de faire "constater au Tribunal la mauvaise qu'il y a entre toutes les parties qui ont pris une mesure illégale, irrégulière qui nous a prejudicié et qui n'ont plus le courage de venir s'assumer devant le tribunal, donner leurs arguments et surtout la base légale de leur décision".
L'union des consommateurs à décider d'attaquer en justice toutes les 4 sociétés de télécommunications opérant en RDC pour avoir pris l'initiative, au lendemain des élections générales du 30 décembre 2018, de suspendre les services Internet et SMS durant près de 3 semaines causant préjudice aux abonnés.
D'après Lambert Mende, ancien ministre de la communication et médias, cette décision avait été prise par le gouvernement congolais comme mesure de sécurité nationale pour protéger les résultats des élections.
Merveil Molo/Stagiaire