La Nouvelle Dynamique de la Société Civile « NDSCI », a adressé une lettre ouverte au président de la République Félix Tshisekedi, dans laquelle, sont citées, différentes contraintes étant à la base de la corruptibilité qui caractérise les instances judiciaires de la RDC, et particulièrement les magistrats.
Dans ce document signé le 12 août 2019 par le président national de cette structure citoyenne Jean Chrysostome Kijana, il est demandé au magistrat suprême Félix Tshisekedi de songer à améliorer les conditions des vies de magistrats, après des récentes manifestations de ces derniers dans plusieurs villes des provinces du pays, des manifestations qui, selon la NDSCI ont « étayé toutes les réalités et constitué un point de rappel des conditions sociales déplorables dans lesquelles vivent ces hommes de loi ».
« Comment comprendre qu’un magistrat soit obligé de payer de ses maigres moyens des fournitures de son cabinet ? Voulez-vous attendre des bons résultats d'un magistrat placé dans ces conditions ? Un magistrat qui n’est pas mieux payé et qui est obligé de trancher des litiges, comment voulez-vous qu’il soit à l’abri de la corruption ? Placé dans la précarité, il est potentiellement un bon client pour la corruption ! » S’exclame la NDSCI dans cette lettre parvenue à 7SUR7.CD ce mercredi 14 août 2019.
Cette structure pro démocratie rappelle au chef de l’Etat dans sa lettre qu’il existe un barème émanant du conseil supérieur de la magistrature, qui devrait déjà être en application depuis le mois de juillet 2019 mais ne l’est pas encore, alors que l’argent semble avoir déjà été débloqué.
Consternée par cet état des choses, la NDSCI exige que soit connue la destination des frais de fonctionnement des différents offices et juridictions.
Il sied de rappeler que les magistrats de plusieurs juridictions de la RDC ont entamé des mouvements de grève depuis environ deux semaines maintenant pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail.