Nord-Kivu : Un mort et des maisons incendiées dans un affrontement entre Nyatura et FARDC à Rutshuru

Lundi 10 juin 2019 - 08:07
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7SUR7.CD

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, "FARDC", se sont affrontées dimanche 9 juin contre le groupe maï-maï Nyatura actif au groupement Bishusha, en chefferie de Bwito dans le Rutshuru.

A en croire les informations livrées à 7SUR7.CD par la société civile du territoire Rutshuru, une femme enceinte dont le fœtus a été extrait un peu plus tard, a été tuée lors de ces accrochages. Ce qui porte à deux le nombre de personnes mortes, selon certaines versions.

Jean-Claude Bambanze informe en même temps que de nombreuses maisons des habitants ont été mises en sac avant que quelques-unes d'entre elles ne soient incendiées.

Les militaires congolais et les groupes armés s'entraccusent au sujet de ces atrocités. Les FARDC pointant d'un doigt-accusateur les miliciens d'être responsables de ces actes barbares dont les pillages de biens des civils alors que les groupes armés eux, parlent d'une opération menée par les soldats congolais, les soupçonnant d'ailleurs d'être de connivence avec l'armée rwandaise.

La société civile qui ne confirme pas la thèse avancée par les Nyatura au sujet de la présence de l'armée rwandaise au sein des FARDC dans le Rutshuru, regrette qu'une citoyenne congolaise ait perdu la vie lors de ces incidents.

"Il y a des affrontements qui ont eu lieu hier à Bishusha entre les FARDC et le groupe Nyatura. Il n'y a pas des militaires rwandais. Ce sont les miliciens qui accusent les FARDC d'être appuyées par les militaires rwandais. Mais la réalité est qu'il y a eu des maisons incendiées et une femme enceinte a été tuée mais jusque-là on ne sait pas qui de deux groupes a commis ce forfait", a témoigné Jean-Claude Bambanze.

Il faut rappeler que le territoire de Rutshuru est devenu le théâtre de nombreuses atrocités dont le kidnapping et les tueries quasi quotidiennes des populations civiles.

Depuis, les forces vives appellent les autorités congolaises à agir le plus rapidement possible pour stopper ce regain des violences et accusent les nombreux groupes armés dans la région d'être des éléments moteurs de ce vendalisme.

Isaac Kisatiro depuis Butembo