FPI : l’ADG Constantin Mbengele en danger !

Lundi 25 juillet 2016 - 08:45
Dans l’entourage de l’ADG du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), on ne se retient plus de parler d’un acharnement dont Constantin Mbengele serait victime de la part du Conseiller Spécial du Chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance et de  lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le  terrorisme. Au FPI, syndicalistes et employés ont l’impression que la victime est prise à la place du bourreau. Comment comprendre que tous les noms des dinosaures qui doivent beaucoup d’argent à l’Etat congolais sont bien connus et que le Spécial ne fasse rien pour aider le FPI à recouvrer ses fonds ? Il existe, effectivement, un rapport exhaustif sur le dossier produit par une mission d’enquête parlementaire. Le rapport n’établit en rien la responsabilité de l’ADG du FPI dans une quelconque affaire de détournements de deniers publics. Il en ressort seulement que Constantin Mbengele a fait confiance en  des personnalités politiques qui, malheureusement, se sont  montrées   insolvables. D’ailleurs, ces insolvables  ne nient pas les faits qui leur sont reprochés. Le travail aurait été plus facile si le Conseiller Spécial du Chef de l’Etat s’était impliqué pour coincer ces débiteurs à rembourser l’argent perçu. En lieu et place, c’est l’ADG Mbengele qui subit les assauts à répétition. Le 22 juillet dernier, Constantin Mbengele a failli être arrêté par des agents non autrement identifiés, dépêchés par le Spécial. Il a été donné  d’apprendre que depuis les fuites du rapport parlementaire, le sensationnel a pris le dessus sur la vérité et la justice. Désormais, n’importe qui a une revanche à prendre sur Mbengele. Les autres membres du Comité de Gestion du FPI ne sont pas en reste. Tous ne savent plus se concentrer sur le travail que le Président Joseph Kabila attend d’eux.  A savoir, la matérialisation de la vision de la Révolution de la Modernité. Le FPI a vocation d’être le moteur du développement et une locomotive de l’industrie congolaise. Les syndicalistes et employés du FPI font état des interpellations intempestives et, parfois, non justifiées de Mbengele et de  ses adjoints. Il y aurait même des invitations croisées et des mandats d’amener émis par le Spécial. Au FPI, en tout cas, on digère mal ces méthodes. On y voit une violation flagrante des lois du pays et même,  de la Constitution. Comme quoi, le Spécial, quel que soit son statut, devrait se réserver de prendre des initiatives qui laissent penser à des injonctions données directement à la justice par le pouvoir exécutif. Bien entendu que  dans le dossier des insolvables du FPI, le PGR avait déjà ouvert une enquête judiciaire. On peut se poser la question de savoir si le Spécial anti-corruption du Président de la République a reçu, aux termes des Ordonnances du 31 mars 2015 et du 14 juillet 2016, le pouvoir d’empiéter sur les prérogatives dévolues au Ministre de la Justice et au PGR ? Pour assurer le bon fonctionnement des structures, il faudrait que la lumière soit faite sur les compétences des uns et des autres.  Ici, autant  la vie de Constantin Mbengele est en danger, autant  son travail et celui  de ses collaborateurs  sont sacrifiés sur l’autel des menaces et  autres tracasseries. La Pros.