Politique

Il s’agit là d’une lourde hypothèque qui peut peser sur la stabilité du pays et la sécurité collective En même temps qu’elle peaufinait des stratégies politiques qui devraient permettre le maintien de Joseph Kabila à la tête du pays au terme de son second mandat constitutionnel, la Majorité présidentielle développait des manèges de toutes sortes pour rendre le pays ingouvernable en cas d’échec de sa funeste entreprise !

Le bâtonnier Jean-Claude Muyambo qui totalise aujourd’hui 87 jours de détention, est sérieusement malade. Si les autorités de la République démocratique du Congo n’autorisent pas son évacuation urgente pour l’étranger, il risque de se faire amputer son pied gauche. L’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) a tiré la sonnette d’alarme hier mercredi 15 avril 2015 au cours d’un point de presse animé à Kinshasa par son président, Me Georges Kapiamba.

Le vice-premier ministre et ministre chargé de l’Intérieur et Sécurité, Evariste Boshab, est de nouveau attendu à la Chambre basse du Parlement. Probablement ce matin, à en croire des sources proches de l’hémicycle de Lingwala.

Comme prévu au calendrier électoral, les Bureaux de Réception et de Traitement des Candidatures (BRTC) sont ouverts depuis hier mercredi 15 avril 2015. Des délégués d’une dizaine des partis politiques sont passés retirer les formulaires de candidatures. Ce chiffre ne concerne que les deux BRTC visités par la délégation de la Commission Electorale Nationale Indépendante, conduite par Jean-Pierre Kalamba, Rapporteur, accompagné de Micheline Bie Bongenge, Questeure Adjointe, Elodie Ntamuzinda, Augustin Nganguele et Jean Baptiste Ndundu, tous trois membres de l’Assemblée Plénière.

Après avoir défrayé la chronique des analystes, des leaders de la société civile, des opérateurs politiques, et autres scientifiques qui se sont largement exprimés sur la motivation de la constitution d’une commission mixte RDC-Rwanda en vue de revisiter la frontière commune séparant les deux pays, la question est maintenant en voie d’être débattue en plénière par les élus.

L’état de santé du bâtonnier Jean-Claude Muyambo, arrêté depuis le 20 janvier 2015, est très préoccupant et ne fait que se dégrader. Il totalise à ce jour 86 jours de détention sans être confronté au plaignant ni à un témoin à charge. C’est au vu de cette détérioration de son état de santé que l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), demande aux autorités congolaises d’autoriser son évacuation à l’étranger pour des soins appropriés dans une formation médicale spécialisée pour prévenir tout dommage irréparable.

Un des verrous au déroulement normal du processus électoral de 2016 vient de sauter avec l’effectivité des dépôts des dossiers de candidatures hier, mercredi 25 avril 2015, pour permettre au calendrier global et inclusif initialement très controversé, publié par la Commission électorale nationale indépendante de se remettre sur les rails. Tant, le même calendrier a suscité au lendemain de sa publication des réserves et des appréhensions de part et d’autre au début de cet épisode électoral.

Les masques commencent à tomber un à un au sein de la Majorité Présidentielle (MP) où certains cadres pourtant bien servis durant le règne de Joseph Kabila à la tête du pays ont décidé de naviguer à contre-courant des intérêts de cette famille politique face aux incertitudes actuelles.

Depuis près de trois mois, l’Abbé Apollinaire Malu-Malu, Président de la Commission électorale nationale indépendante, a répondu aux abonnés absents à tous les grands rendez-vous organisés par son institution. Et l’un des plus grands rendez-vous auquel il a brillé par son absence, a, sans doute, été la cérémonie de publication du calendrier électoral global, le 12 février 2015. A la place de Malu-Malu, pourtant friand des caméras des chaînes de télévision, avait trôné plutôt le vice- Président André Mpungwe Songo.

Les débats sur ou les fosses communes de Maluku ont eu la particularité de réveiller les consciences sur le niveau fort élevé très suspect de mortalité dans les familles kinoises. Qui pouvait croire que ce taux pouvait atteindre le chiffre diabolique de six cents décès par mois dans une ville de près de dix millions d’habitants ?