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Dans une déclaration conjointe, les mouvements pro démocratie Filimbi, Balai Citoyen et Y’en a marre déplorent la situation politique qui prévaut au Congo Brazzaville et condamnent l’entêtement du président Dénis Sassou Nguesso.   A 72 ans, ce président qui totalise déjà 31 ans de règne (1979-1992) et (1997-2015) à la tête de l’Etat a organisé un référendum le25 octobre 2015 pour faire sauter les deux verrous de la Constitution actuelle qui l’empêchent de se représenter à la prochaine présidentielle.  

Le président congolais Denis Sassou Nguesso a subi “un camouflet” lors du référendum organisé dimanche au Congo sur un projet de constitution qui lui permettrait de se représenter en 2016, a estimé lundi un des chefs de l’opposition à Brazzaville. “Il vient d’avoir un camouflet. Les Congolais ont refusé de voter”, a déclaré Pascal TsatyMabiala, premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), premier parti d’opposition au Parlement, dans un entretien téléphonique avec l’AFP.

L'opposition de la République du Congo a rejeté mardi 27 octobre les résultats officiels du référendum de dimanche sur un projet de constitution permettant au chef de l’État de se représenter en 2016. Les opposants de Denis Sassou Nguesso appellent « à la désobéissance civile » pour faire obstacle à ce texte. Le gouvernement de Brazzaville a annoncé mardi matin que près de trois congolais sur quatre avaient voté. Le oui avait obtenu 92,26% et que le projet de texte de nouvelle constitution entrerait « en vigueur dès sa promulgation par le président ».

Le candidat du parti au pouvoir à l'élection présidentielle en Tanzanie devançait mardi ses adversaires après un premier décompte des voix dans environ 10% des circonscriptions, les résultats définitifs étant attendus jeudi. John Magufuli, du parti Chama Cha Mapinduzi (CCM) au pouvoir, est en tête dans les 27 premières circonscriptions - sur 260 - dans lesquelles le décompte a été effectué, selon la Commission électorale nationale (NEC).

Les résultats officiels proclamant l'adoption du projet de nouvelle constitution à l'issue du référendum de dimanche en République du Congo avec une participation de plus de 72% "relèvent de la tricherie", a affirmé mardi un des dirigeants de l'opposition, qui avait appelé à boycotter ce vote.

L’opposition congolaise a boycotté le référendum qui s’est déroulé dimanche 25 octobre. Elle dénonce un « coup d'Etat constitutionnel ». La population a voté sur un projet de constitution qui permettrait au président Denis Sassou Nguesso, au pouvoir depuis 30 ans, de se représenter à la présidentielle de 2016. Pour l’instant, les électeurs sont en attente des résultats du vote. Des observateurs interrogés sur place affirment que le oui pourra l’emporter d’autant plus que les opposants au referendum n’ont pas fait campagne.

BRAZZAVILLE (Reuters) - Les forces de sécurité congolaises ont eu recours mercredi matin à des tirs de sommation et à des gaz lacrymogènes à Brazzaville pour disperser les centaines de manifestants qui défilaient pour protester contre l'organisation dimanche d'un référendum qui vise, selon eux, à maintenir indûment au pouvoir le président Denis Sassou Nguesso. La veille, quatre personnes ont été tuées lors d'affrontements dans la capitale congolaise et à Pointe-Noire entre policiers et manifestants qui réclamaient le départ de Denis Sassou Nguesso.

Plusieurs dirigeants d'opposition congolais bloqués dimanche par les autorités à Pointe-Noire, dans le sud du Congo ont pu regagner Brazzaville dans la soirée, selon un porte-parole de l'opposition.

La campagne électorale en vue du référendum constitutionnel du 25 octobre au Congo s'est ouverte vendredi. Les Congolais sont appelés à se prononcer sur un texte qui permettrait au président Denis Sassou-Nguesso de briguer un nouveau mandat.