Le prix Nobel de la paix, le docteur Denis Mukwege, a exprimé son indignation après l’attaque sanglante survenue le week-end au centre de santé de Byambwe, près de Butembo, dans la province du Nord-Kivu.
Dans un message publié ce mardi, le gynécologue obstétricien s’est dit « horrifié » par le meurtre de jeunes mères hospitalisées en maternité.
Selon Mukwege, dix-sept personnes ont été massacrées, dont onze femmes qui venaient d’accoucher ou qui allaitaient leurs enfants. Les victimes ont été retrouvées dans leur lit, la gorge tranchée.
« S’attaquer à des femmes qui ont donné la vie est le pire des crimes que l’on puisse commettre », a-t-il dénoncé, qualifiant ces actes d’« abjects » et de « volonté planifiée de terroriser la population et de détruire une communauté ».
Le médecin, surnommé « l’homme qui répare les femmes » pour son combat contre les violences sexuelles en République démocratique du Congo, a appelé la communauté internationale à réagir face à ce qu’il décrit comme un «génocide silencieux » des Congolais.
« Le monde ne peut tolérer cela. Il y a urgence à agir, à poursuivre les responsables de ces crimes et à protéger les civils dans l’Est de la RDC », a-t-il insisté.
Ce massacre s’ajoute à une série d’attaques meurtrières qui endeuillent régulièrement les territoires du Nord-Kivu, où les populations civiles restent prises au piège des violences armées. Les organisations de défense des droits humains réclament depuis longtemps une protection accrue des habitants et une réponse judiciaire contre les auteurs de ces atrocités.
Raphaël Kwazi