Dans le secteur de Bapere, situé dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), plus de 15 000 enfants en âge scolaire sont actuellement déscolarisés pour l'année en cours.
Cette situation alarmante a été signalée par la société civile locale lors d'un point de presse cette semaine. Elle est directement attribuée aux attaques répétées des rebelles d’Allied democratic forces (ADF) qui ont récemment frappé la région.
Samuel Kagheni, président des forces vives du secteur de Bapere, a exprimé sa profonde préoccupation face à cette situation.
"(...) Les enfants sont privés de leur éducation ces derniers jours. Ils sont plus de 15.000 qui devraient être à l'école maintenant à l'école, mais les uns sont en déplacement et les autres sont gardés par leurs parents à la maison pour leur sécurité. Imaginez, quel sera l'avenir de ces enfants", a-t-il déclaré.
Les enseignants de la région sont également très inquiets. Kambale Mayani, secrétaire permanent du Syndicat des Enseignants du Congo (Syeco) dans la zone, estime que seule une action de l'État peut garantir un retour rapide à la normale dans les villages. Selon lui, la volonté d'enseigner est là, mais la menace constante des rebelles paralyse tout.
"Les enseignants sont disponibles à enseigner les enfants. Mais suite aux à tout moment des rebelles ADF, tout tourne au ralenti. Que les services compétents restaurent l'autorité de l'État dans le Bapere afin que les activités scolaires tournent normalement dans toutes les localités", a-t-il ajouté.
Il est à rappeler qu'au cours des trois derniers mois, les rebelles des ADF ont mené de multiples assauts dans les secteurs de Bapere et Baswagha (Lubero). Le village de Ntoyo, où plus de 60 personnes ont été tuées, maintient ses établissements scolaires fermés.
Bantou Kapanza Son, à Beni