Kasaï-Central : plus de 3000 cas de VBG enregistrés au 1er trimestre de 2025, des autorités interpelées

Lundi 6 octobre 2025 - 10:49
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Au cours du premier trimestre de l’année 2025, les organisations locales engagées dans la promotion et la protection des droits des femmes ont documenté plus de trois mille (3 000) cas de violences basées sur le genre (VBG) dans la province du Kasaï-Central. Les données recueillies révèlent une situation alarmante : plus de 60 % des victimes identifiées sont des mineures. 

Dans une note de plaidoyer officiellement présentée aux autorités provinciales dont une copie est parvenue ce lundi 06 octobre 2025 à 7SUR7.CD, Femme Main dans la Main pour le Développement Intégral et ADSEE recommandent l’institutionnalisation d’une ligne budgétaire spécifique au sein du budget provincial. 

Celle-ci serait dédiée à la prise en charge scolaire des enfants survivants de violences sexuelles, notamment ceux nés de viols ou rendus vulnérables par des violences fondées sur le genre.

Elles préconisent en outre la délivrance systématique du statut d’indigence pour les femmes survivantes de VBG, afin de garantir leur accès gratuit aux soins médicaux, psychosociaux et judiciaires ; la facilitation administrative de l’obtention des autorisations d’exercer des Activités Génératrices de Revenus (AGR), mesure considérée comme un levier essentiel de résilience économique et d’autonomisation post-traumatique.

Selon les organisations signataires, l’intégration de ces mesures dans les instruments budgétaires et politiques provinciaux permettrait de passer d’une réponse humanitaire ponctuelle à une approche structurelle de réparation et de réinsertion, conforme aux engagements nationaux et internationaux de la République Démocratique du Congo en matière de lutte contre les VBG.

Il est à noter que les trois membres du gouvernement provincial saisis de ces préoccupations ont montré une attitude positive et réceptive : Ils ont réaffirmé leur engagement à réserver une suite favorable aux plaidoyers. Ils ont rappelé que le pouvoir public a le devoir de protéger les personnes en difficulté et de préparer l’avenir des enfants à travers l’éducation. Ils ont exprimé leur soutien aux ONG et aux agences des Nations unies déjà engagées dans la lutte contre les VBG.

Alain Saveur Makoba, à Kananga

 

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