Le Front Commun pour le Congo (FCC), à travers sa cheffe de délégation aux consultations nationales, Césarine Khonde Nzuzi, a réaffirmé, lors d’un point de presse tenu à Kinshasa le mardi 29 juillet 2025, sa disponibilité à participer au gouvernement d’union nationale souhaité par le président Félix Tshisekedi, tout en posant des conditions strictes.
Dans un contexte politique marqué par une volonté de relance du dialogue national autour des questions de paix, de sécurité et de cohésion, le FCC s’est dit ouvert à la démarche du chef de l’État, Félix Tshisekedi, visant à former un gouvernement inclusif.
Rappelant la nécessité d’un engagement sincère et structuré, Césarine Khonde Nzuzi a souligné que l’unité nationale ne peut se construire au détriment de la mémoire collective ni se faire au prix de l’impunité.
« Cette ambition, que nous saluons dans son principe, ne saurait cependant s’accommoder d’un effacement de la mémoire collective ni d’un recyclage d’acteurs qui ont contribué à la déchirure du tissu national. L’unité nationale, si elle est un impératif, ne saurait s’édifier sur l’impunité, encore moins sur des compromis qui consacrent la répétition des tragédies », a-t-elle souligné.
Ce regroupement politique insiste sur sa pleine implication dans le processus, en tant qu’acteur majeur sur l’échiquier national, et estime que sa participation est incontournable pour garantir une représentativité effective au sein du futur gouvernement.
Parmi les propositions phares du FCC figurent la mise en place d’un équilibre politique réel, l’instauration d’une justice transitionnelle, la sécurisation du territoire, et le rejet de toute alliance ou recyclage d’individus liés de près ou de loin aux violences armées, notamment à l’Est de la RDC. Une ligne rouge a été tracée à l’encontre des groupes armés comme l’AFC/M23, accusés d’être manipulés par des puissances étrangères.
Le FCC a également dénoncé les polémiques suscitées par la récente présence de l’ancien président Joseph Kabila à Goma, dans un contexte de crise sécuritaire aiguë. Il a appelé à une lucidité politique de la part des anciens dirigeants du pays, invitant au respect des souffrances du peuple congolais.
Césarine Khonde Nzuzi a réaffirmé que la participation du FCC au futur exécutif national ne sera possible qu’à condition de bénéficier d’un cadre véritablement inclusif, équitable et respectueux des différentes sensibilités politiques, car dit-elle : « L’union nationale ne se proclame pas : elle se construit, patiemment, avec toutes les forces vives du pays ».
Par ailleurs, la cheffe de la délégation FCC a tenu à saluer les efforts diplomatiques récents du président Tshisekedi, notamment dans le cadre de l’accord de principe signé à Doha, les discussions en cours à Washington, et la perspective d’un pacte stratégique avec les États-Unis. Pour le FCC, ces démarches témoignent d’un leadership axé sur la restauration de la souveraineté et de la stabilité régionale.
Grâce Kenye