
Le gouvernement provincial du Kasaï procède, depuis quelques jours, à la démolition des constructions anarchiques érigées le long des emprises des voies publiques. Rien n'est épargné. Terrasses, maisons de commerce, immeuble, tout est rasé par le bulldozer. C'est dans le cadre du projet Tshilejelu.
Au sein de la population, les avis restent partagés quant à l’exécution de ces travaux de démolition. Certains saluent cette initiative, tandis que d’autres, critiquent la manière de procéder. Ils estiment que c'est l'État qui est à la base de cette situation, car ce sont généralement ses services qui octroient ces espaces et les autorisations de bâtir.
Du côté de l’Hôtel de ville, on reste catégorique : démolir tout ce qui est construit sur la voie publique.
"Les avenues pour lesquelles le projet Tshilejelu doit être exécuté seront touchées. On ne voit pas la situation sociale de l'un ou l'autre", a déclaré le maire de Tshikapa, maître Faustin Lumuluabo, qui affirme qu’il n’y a pas d’indemnisation.
"Lorsque le gouverneur de province a pris l'arrêté, tout a été fixé. Il n'y a pas d'indemnisation. Quiconque se trouverait sur l'emprise de l'État doit savoir qu'il n'y a pas d'indemnisation", a-t-il ajouté.
Pour le ministre provincial des infrastructures et travaux publics, Pierre Muamba, cette opération permettra la bonne évolution du projet Tshilejelu.
Fabien Ngueshe, à Tshikapa