
Le gouvernement de la République démocratique du Congo a procédé, le samedi 10 mai 2025 au centre financier de Kinshasa, à la relance officielle des travaux de la centrale hydroélectrique de Grand Katende dans le but de renforcer l’accès à l’électricité pour plus de 50.000 foyers et de stimuler durablement l’activité économique locale et nationale.
C'est ce que rapporte un communiqué de presse de la cellule de communication du ministère des Finances parvenu ce lundi à la rédaction de 7SUR7.CD.
Supervisé par la première ministre, Judith Suminwa Tuluka, ce projet est conduit conjointement par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi et le ministre des ressources hydrauliques et de l’électricité, Teddy Lwamba Moboa, soucieux d’accélérer la croissance économique et réduire les inégalités sociales et régionales, afin d’offrir à chaque citoyen les conditions d’un mieux-être durable.
Suspendu depuis 9 ans, ce projet dont la présentation du périmètre technique a inclue la structuration du financement, le cadre méthodologique, les éléments de construction du barrage, des lignes de transmission ainsi que le phasage et les modalités d’exécution, bénéficie désormais d’un financement mixte du Gouvernement congolais et 2 autres entreprises dont Angelique International Limited (AIL) et Mining Engineering Services (MES).
Le processus d’acheminement des équipements et la remise en état du site ont été amorcés, grâce au financement de l’État ; les entreprises seront progressivement déployées sur le site de Katende, dans la province du Kasaï Central, en vue d’une relance formelle des travaux.
Dans son discours, le ministre des Finances a fait savoir que plus de 25 millions d’âmes attendent depuis une décennie la concrétisation de ce projet de « barrage de la renaissance, de la réconciliation, de la fraternité, de la cohésion et de l’unité des peuples », porteur d’espoir.

Il a appelé toutes les parties prenantes (les entreprises partenaires, ingénieurs, autorités locales, élus et communautés), à une synergie d’actions et à une appropriation collective du projet, tout en rassurant la détermination du gouvernement à mobiliser les ressources nécessaires pour assurer une exécution rigoureuse de ce chantier stratégique.
Les travaux se déclineront en 3 grandes phases dont :
- Une première avec la capacité initiale de 16 mégawatts, prioritairement pour Kananga et Bukonde ;
- Une deuxième ajoutant 32 mégawatts, étendant la desserte au Kasaï-Central, au Kasaï-Oriental et à Tshimbulu ;
- Une troisième et dernière, complétant les 16 mégawatts restants, portant la capacité totale à 64 mégawatts.
La gouvernance du projet repose sur un comité de pilotage co-présidé par les ministres des Finances et des Ressources hydrauliques, une agence fiduciaire d’exécution confiée à la Cellule d’exécution des Financements en faveur des États fragiles (CFEF), ainsi qu’un comité technique de surveillance assuré par l’organe public GCK (Gestion des Centrales de Katende et Kakobola), épaulé par un collège d’experts.
Il est à noter que ce projet intervenant dans un contexte de graves défis sécuritaires, notamment dans la partie Est du pays, inclura également la construction de lignes électriques, des réseaux de distribution et de toutes les infrastructures nécessaires à la desserte des zones ciblées.
Grâce Kenye