Négociation de Nairobi : La société civile du Maniema déplore "l'exclusion" des groupes armés de cette province

Mercredi 27 avril 2022 - 12:43
Image
Photo tiers

La société civile forces vives du Maniema par le biais de son porte-parole, Justin Asumani Kyanga, dénonce « l’exclusion » des groupes armés actifs dans cette province de la RDC, des négociations de Nairobi au Kenya.

Dans une interview à la presse le mardi 26 avril 2022 à Kindu, Asumani Kyanga regrette que depuis le début du régime Tshisekedi, la province du Maniema est « toujours oubliée » malgré les multiples cris d’alarme lancés aux autorités.  

« Ce qui nous tique, nous la société civile forces vives du Maniema, c’est le fait que le gouvernement de la République démocratique du Congo exclut les groupes armés qui œuvrent au Maniema. Nous avons toujours dénoncé que la province du Maniema, pour cette mandature, est oubliée et les gens ne nous croient pas », a-t-il déploré.

En effet, après la caravane de paix lancée au Maniema en 2021 par le gouverneur ad intérim, plusieurs groupes armés actifs dans le territoire de Kabambare au sud de la province, avaient accepté de déposer les armes mais le processus de démobilisation et de réinsertion n’a pas suivi jusqu’à ce jour.

À ce jour, la province du Maniema compte au moins 6 groupes armés. Toutefois, ce sont les deux factions Maï-Maï Malaika qui sont les plus actifs à Kabambare et continuent d'endeuiller la population.

Pour rappel, à quelques jours de son intégration dans la Communauté d’Afrique de l’Est, les pays membres de cette communauté sous-régionale ont organisé, sous les bons offices du Kenya, un mini-sommet pour le retour de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Plusieurs groupes armés actifs dans l’Est prennent part à ces assises de Nairobi à l’exception du M23 qui a été exclu de négociation car, accusé de reprendre les armes avec le soutien du Rwanda qui a toujours rejeté ces allégations.

Morisho Tambwe, à Kindu