![Photo 7SUR7.CD](/sites/default/files/styles/article_2022/public/2021-12/LogoLicious_20211218_191839.png?itok=KuYny6b0)
Des mouvements citoyens dont Filimbi et Lutte pour le Changement (LUCHA) qui ont appelé la population de Goma, à observer une journée ville morte le lundi 20 décembre dernier pour protester contre la recrudescence de la criminalité, exigent la levée de l'état de siège, instaurée au Nord-Kivu et en Ituri depuis le mois de mai dernier.
Dans une déclaration transmise à 7SUR7.CD ce mercredi 22 décembre, ces structures citoyennes dénoncent aussi « la répression sanglante » par les forces de l'ordre, des manifestations populaires qui ont éclaté le même lundi dans plusieurs quartiers de Goma.
Lors de cette répression, 4 personnes sont mortes par balles dont deux éléments de la Police Nationale Congolaise, un manifestant et un bébé, atteint d'une balle perdue.
« Ce qui s'est passé à Goma n'est qu'une conséquence de la politique dictatoriale instaurée par l’état de siège qui ne vise qu'à étouffer la population lui interdisant de s'exprimer alors que cette dernière ne cesse de comptabiliser des morts chaque jour dans son camp. L'état de siège ne doit donc pas être un alibi pour ignorer les revendications de la population et le soumettre dans un état d'asservissement », écrivent ces mouvements citoyens.
À la suite des dégâts qui avaient été enregistrés le lundi, le porte-parole de l'administration militaire du Nord-Kivu, le général Sylvain Ekenge, avait déclaré que les organisateurs de la journée ville morte seront arrêtés et jugés. Ces mouvements citoyens affirment qu'ils n'ont jamais organisé une manifestation, mais plutôt une journée ville morte.
« Seule, la population indignée dans sa globalité en a profité pour créer des manifestations populaires dans plusieurs quartiers de la ville afin d'exprimer son opposition contre l'entrée des policiers rwandais sur le sol congolais. Cette population manifestait également contre la recrudescence de
l'insécurité à Goma », soulignent-ils.
Pendant ce temps, les autorités tant provinciales que nationales persistent et signent : « aucun policier Rwandais ne se trouve sur le sol Congolais ». Le contenu du mémorandum signé à Kigali le 13 décembre dernier entre la PNC et la Police Rwandaise n'est toujours pas dévoilé.
Glody Murhabazi, à Goma