Le ministre de la communication et médias, Lambert Mende Omalanga ne s’est pas empêché d’assimiler la dernière résolution de l’Onu à un agenda caché après le refus par le conseil de sécurité de l’Onu de réduire de moitié les effectifs de la Monusco au Congo-Kinshasa. Les proportions ne nous paraissent pas conformes par rapport à la réalité, explique-t-il. Le porte-parole du gouvernement insiste que le pays de Kabila n’a plus besoin de 19 mille hommes pour sécuriser ses frontières. Aujourd’hui, il n’y a que quelques territoires qui ont de petits soucis sécuritaires mais l’armée congolaise est là, pourquoi un si grand nombre d’hommes en armes sur notre territoire, a rappelé Lambert Mende. Au sujet de l’encadrement électoral évoqué par l’opposition pour justifier le maintien des contingents onusiens, le porte-parole du gouvernement pense qu’il est insensé d’aborder le problème sur cet angle. ‘‘Vous voulez dire que chaque fois qu’il y aura élections en Afrique, l’Onu enverra ses militaires dans un pays membre pour sécuriser le processus électoral’’, a vociféré le leader de la CCU. D’ailleurs pour balayer cet argument, les autorités congolaises affirment que la Monusco n’avait pas empêché les troubles lors des élections de 2006 et 2011. Pour Lambert Mende, le glissement opéré par le conseil de sécurité est inacceptable. Il croit que le conseil aurait fait œuvre utile à écouter la voix du pays qui a invité sur son sol ses troupes. Cette disposition est insuffisante en termes de souveraineté et le Congo-Kinshasa n’est pas un pays sous-tutelle, dit-il. Kinshasa souhaite poursuivre son plaidoyer lors du dialogue stratégique avec la Monusco. Le gouvernement congolais s’est indigné de constater que le conseil de sécurité ait refusé même la proposition de Ban Ki Moon de réduire de 1700 hommes les troupes de la Monusco au Congo-Kinshasa.