Une grande révolution s’opère désormais dans la vente des billets au sein des bus de la société publique Transports au Congo (Transco). En effet, plus de deux ans après sa création, Transco passe à la billetterie électronique.
C’est le vice-ministre des Transports et voies de communications, Simplice Ilunga Monga, qui a présidé, le mardi 15 décembre 2015 à la Place du 30juin (gare centrale de Kinshasa), la cérémonie du lancement de la phase expérimentale de la billettique électronique dans les bus Transco.
Au départ, ce sont 70 bus qui sont informatisés sur quatre lignes desservies, à savoir la ligne 2 : quartier 1 Masina-Place Royale ; la ligne 3 : Ngiri-Ngiri-gare centrale ; la ligne 4 : UPN-Gare centrale et la ligne 5 : Lemba-Hôtel de poste.
« Ce système aura pour avantage d’accroitre les recettes de Transco, d’avoir des informations réelles de manière instantanée, d’améliorer le service en augmentant le nombre de bus, de faciliter la tâche à la caisse, à la billetterie, à l’exploitation et de réduire le nombre de fraudeur », a précisé le directeur général a.i de Transco, Michel Kirumba.
Le DG a rassuré qu’avec l’extension du réseau de transport en commun sur plus de 25 lignes exploitées chaque jour, le travail de gestion manuelle des carnets de tickets devenait de plus en plus compliqué et ardu, exposant ainsi la société à des défaillances inhérentes aux faiblesses humaines, notamment Sur le contrôle manuel des séquences des tickets lors de la livraison des carnets par l’imprimerie, la gestion manuelle des stocks de carnets de tickets, l’affectation manuelle des carnets de tickets, le rapprochement manuel entre tickets vendus, carnets de tickets rendus et les recettes réalisées et de risque des vols et de falsification.
C’est l’entreprise SOGEQ qui a gagné le marché sur la fourniture et service de billetterie sur mobile NFC après avoir répondu à l’avis d’appel d’offre national N/Réf/1136/ TRANSCO/DG/M K/2015.
Selon les explications du directeur général de SOGEQ, Nabil Chahine, le percepteur aura un grand rôle à jouer étant donné qu’il aura en sa possession l’imprimante et le terminal.
Dès la possession de ces appareils, le percepteur doit indiquer la trajectoire à aller comme au retour du bus, mais aussi le nom et le matricule du chauffeur du bus. Cet outil lui permettra de vendre des tickets virtuels cash, des cartes d’abonnement, des cartes Transco et, dans un avenir proche, le ticket pourra se vendre par virement bancaire.
Selon le Michel Kirumba, « ce système de billetterie électronique permettra aux services financiers de Transco d’avoir en temps réels, c’est- à -dire à la minute et à la seconde, le nombre de tickets vendus par le percepteur». Car, a-t-il renchéri, avec ses 499 bus et avec un personnel de 2741 agents, Transco exploite 25 lignes à travers la ville-province de Kinshasa, en drainant un trafic journalier de 150 000 passagers, ce qui implique un défi majeur d’optimiser la gestion de la billetterie par un système efficace qui réduirait la fraude.
Grâce à ce nouveau système, Transco que dirige Michel Kirumba, pourra non seulement fidéliser ses clients, mais aussi véhiculer dés messages commerciaux et sociaux à ses clients à travers la publicité qui sera imprimée sur les tickets.
Cette nouvelle technologie entre, selon les dires du DG, dans le cadre de la révolution de la modernité prônée par le président de la République. Il sera bénéfique non seulement aux Kinois mais aussi à l’ensemble des populations qui se trouvent dans différentes provinces du pays. Le directeur général de Transco a souhaité que le personnel concerné soit formé et outillé par ce nouveau système de billetterie électronique.
Par RICH NGAPI