
Le coordonnateur régional de l’UNMAS/RDC, Bruno Bouchardy, a annoncé lundi 4 avril que la structure qu’il dirige avait déminé ou dépollué environ 330 000 mètres carrés de terrain situés à côté d’habitations ou de terrains cultivables. «Un peu plus de deux cents mines ont été retirées du terrain, soixante-neuf sous-minutions ont été ramassées et détruites, et environ trente mille résidus explosifs de guerre autres que mines ou sous-minutions ont été ramassées, dépolluées et détruites», a détaillé Bruno Bouchardy.
Il dressait le bilan du projet de déminage ou de dépollution des mines et d’autres engins explosifs, initié par UNMAS en 2015, à l’occasion de la journée antimines. Car, indique le coordonnateur régional de l’UNMAS/RDC, à chaque fois, un engin non explosé est retiré du terrain, une mine déminée, une mine neutralisée, c’est autant des victimes en moins.
Craintes d’engins non explosés
La société civile du Nord-Ubangi rapporte que des mines et autres engins explosifs non explosés, abandonnés par les groupes armés, traînent un peu partout, notamment dans la ville de Gbadolite et dans la localité de Yakoma, où l’on a découvert des obus des mortiers abandonnés.
« Aujourd’hui, on vient encore de découvrir des engins explosifs non explosés dans la ville de Gbadolite et dans la cité de Yakoma. Là, c’est encore grave, parce qu’a trouvé des enfants en train de jouer avec des bombes », s’est alarmé Taylor Taima, président de la société civile du Nord-Ubangi.
Dans la cité de Yakoma, a-t-il rappelé, trois enfants, qui manipulaient une grenade ramassée, avaient péri il y a un mois et demi. Face au danger que représentent ces engins explosifs non explosés, le président de la société civile du Nord-Ubangi a lancé un nouvel appel aux autorités pour débarrasser ces engins de mort.