Les activités sociales et économiques ont normalement repris, mardi 2 juin, dans la ville de Beni et les environs (Nord-Kivu), malgré quelques cas d’insécurités signalés la nuit dernière. Des sources concordantes indiquent que les commerces ont rouvert, le transport en commun à moto est de nouveau opérationnel dans toute ville normale. Les activités tournaient au ralenti depuis la consigne de la société civile d’observer des journées villes-mortes pour protester contre les tueries des civils.
Le président de la société civile de Beni-ville, Gilbert Kambale attribue ce développement de la situation sécuritare aux actions de revendication menées par la population et à l’implication des autorités nationales.
«Il y a eu des ministres qui ont défilé ici, nous saluons cela. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et dernièrement le ministre de la Défense nationale aussi est arrivé avec les officiers du haut rang dont le chef d’Etat-major général», a-t-il indiqué.
Gilbert kambale qui estime cependant que la situation sécuritaire est que précaire invite les autorités à ouvrir l’œil, et le bon:
« Qu’ils prennent des dispositions pour que ces choses n’arrivent plus ».
Déjà la nuit dernière, un enseignant de Beni a été abattu et des criminels pas encore identifiés ont coupé le bras d’un homme.
Depuis octobre 2014, plus de 300 personnes ont été tuées dans le territoire de Beni, le plus souvent à l’arme blanche.
Pour renforcer la sécurité, le gouvernement a lancé, le 29 mai dernier, une permutation des troupes de l’armée loyaliste déployées à Beni. Des troupes en provenance du Sud-Kivu sont arrivées dans cette ville du Nord-Kivu, d’après des sources militaires sur recommandation du ministre de la Défense nationale, Aimé Ngoy qui avait promis la relève progressive des soldats à Beni.
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