Pour le Front populaire contre la révision constitutionnelle, l’actuel Chef de l’Etat qui en est à son second et dernier mandat doit s‘engager à faire organiser les élections présidentielle et législatives au plus tard fin novembre 2016.
Le Front populaire contre la révision constitutionnelle a, dans une déclaration faite samedi à Kinshasa au cours d’un point de presse par son Coordonnateur, Jean Pierre Lisanga Bonganga, demandé au. Président Joseph Kabila, qui se dit respectueux de la Constitution et des délais constitutionnels, de confirmer la tenue, au plus tard fin novembre 2016, des élections présidentielle et législatives. Le Président J. Kabila se dit aussi favorable au dialogue politique sous la médiation de la communauté internationale, rejoignant ainsi, selon le Front Populaire contre la révision constitutionnelle, « le visionnaire » Etienne Tshisekedi. C’est ainsi que ce Front demande à J. Kabila de lier sa parole à l’acte en convoquant ce dialogue dans un plus bref délai. Lisanga Bonganaga a dit notamment : “ Le Front Populaire prend l’engagement d’identifier les autres forces politiqués acquises au changement pour qu’on se retrouve ensemble autour du président Tshisekedi, y compris le G7 qui vient d’adhérer à l’opposition, pour qu’ensemble nous puissions faire avancer le pays vers le dialogue prôné par le président Tshisekedi avec la médiation internationale ».
L’objectif est que la passation du pouvoir se déroule de façon pacifique et en toute sérénité et que le délai constitutionnel soit respecté, a-t-il précisé.
En outre, le Front Populaire se félicite de la démission de l’Abbé Apollinaire Malu-Malu de la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et demande à l’Eglise catholique de réitérer son dévolu sur son candidat laïc et ce par souci de célérité dans le processus.
Le Front Populaire invite la Société civile à demander à la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) de procéder, sans délai à son remplacement.
Le Front Populaire contre la révision constitutionnelle, dans sa dynamique de soutenance du dialogue politique, avec la médiation de la communauté internationale, tel qu’exigé par “ le visionnaire » Etienne Tshisekedi, a programmé toute une série de rencontres citoyennes dites de “ vérité “. C’est dans cet objectif que s’est tenu, le 19 septembre dernier, au terrain Mefe de Lemba à Kinshasa, un impressionnant meeting du Front Populaire contre la révision constitutionnelle, et qui avait pour slogan le binôme “ Seul contre tous » et “Ne touche pas à Etienne Tshisekedi ‘. Pour le Front Populaire contre la révision constitutionnelle, cette forte mobilisation est un signal fort des Congolaises et des Congolais en tant qu’expression vivante de leur attachement au dialogue politique, avec la médiation de la communauté internationale, et de leur détermination pour son organisation pressante. Selon le Front Populaire, le constat est pathétique pour la Majorité Présidentielle (MP) qui perd, coup sur coup, des partis et des personnalités politiques parmi ses membres les plus influents dont un certain Charles Mwando Simba, celui-là même qui avait été chargé d’identifier cette coalition, aujourd’hui en déflagration. Pour tout dire, la machine “MP” aujourd’hui naufragée voit sa coalition parlementaire voler en éclat. Cette nouvelle donne créée par le départ du “ G7 “ de la “ MP “remet fondamentalement en question, à l’Assemblée Nationale, la coalition parlementaire qui, en son temps, avait approuvé la programme du gouvernement, et investi le premier ministre Matata. La majorité présidentielle s’étant ainsi effritée, la nouvelle coalition parlementaire, comme conséquence politique du nouveau rapport de force au sein du parlement, devra se traduire par la formation d’un nouveau gouvernement. C’est donc à l’Assemblée nationale que devra se faire l’identification de la nouvelle coalition majoritaire. Et par conséquent, le pointage de ce qui reste des parlementaires de la « MP » qui se fait à Kingakati, dans une ferme, ou à Procoki, dans une concession résidentielle, ne saura régler cette question éminemment constitutionnelle.” C’est donc ici que nous invitons le premier ministre Matata à présenter sa démission au Président de la République qui, à son tour, se mettant sous l’empire de dispositions pertinentes de l’article 78 de notre constitution, devra confier la mission d’information, à l’instar de la mission de Charles Mwando Nsimba, à un personnalité en vue d’identifier une nouvelle coalition “, a affirmé Lisanga Bonganga. Le Front Populaire contre la révision constitutionnelle qui mène depuis un combat acharné et sans relâche pour le respect de la constitution et des délais constitutionnels et contre” le Glissement “ se réjouit de voir son combat récompensé aujourd’hui par cette prise de position politique du « G7 ».
Par JULIE MUADI